Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Bien consciente que le projet du fédéral de hausser les limites maximales de résidus de trois pesticides engendre de l’insatisfaction chez les agriculteurs québécois, la ministre de l’Agriculture du Canada a répondu aux questions de La Terre sur ce sujet épineux, lors de son passage à l’Expo agricole de Saint-Hyacinthe, le 30 juillet.
D’entrée de jeu, est-ce qu’il y a du copinage entre Santé Canada et les compagnies de pesticides? Marie-Claude Bibeau dit que non, spécifiant que face à une demande, comme celle de l’industrie de hausser les limites maximales de résidus de glyphosate, le gouvernement a l’obligation d’analyser ladite demande. « Ce n’est pas qu’on les écoute [les gens de l’industrie], c’est qu’on a l’obligation légale de les analyser [les demandes]. Légalement, on ne peut pas dire non, sinon ça voudrait dire que le Canada n’est pas un pays qui prend des décisions basées sur la science », précise-t-elle.
La ministre spécifie qu’aucune décision n’est encore prise. « Il s’agit d’une étape de consultation. » Malgré tout, des producteurs agricoles ont décrié sur les médias sociaux ce projet de hausser les limites maximales des pesticides, arguant qu’ils n’ont pas besoin de ces hausses et que cela nuit à leur image, car les citoyens ont l’impression qu’il y aura plus de pesticides dans les champs, dans l’environnement et dans leur assiette. « Je comprends et je partage leur sentiment et leur malaise par rapport à cette situation », exprime la ministre, stipulant que, selon elle, le gouvernement ne veut pas être plus facilitant pour les compagnies de pesticides. « On n’est pas du tout dans la direction où on veut être plus permissif. On va dans la direction opposée. Il faut juste faire les choses correctement, en suivant le processus », conclut la ministre, qui profite de l’Expo pour parler aux producteurs sur place.
D’autres demandes
Outre le très médiatisé glyphosate, Santé Canada, par l’entremise de l’agente de relations avec les médias Kathleen Marriner, affirme mener actuellement une consultation publique sur les limites maximales de résidus pour l’insecticide sulfoxaflore à la suite d’une demande faite par les producteurs de bleuets de la Colombie-Britannique. La consultation de Santé Canada sur le sulfoxaflore a été lancée le 15 juillet 2021 et se termine le 28 septembre.
Santé Canada a également mené des consultations sur les limites maximales de résidus du fongicide métalaxyl, tel que demandé par Syngenta Canada. Kathleen Marriner précise que l’inverse est aussi vrai. « Nous menons également des consultations sur des propositions visant à réduire ou à abroger les limites maximales de résidus à la suite de l’examen des nouveaux renseignements indiquant que les limites maximales de résidus antérieures ne sont plus acceptables », écrit-elle dans un échange de courriels.