Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La pression sur le ministère des Forêts du Québec monte d’un cran avec cette stratégie médiatique des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) visant à dénoncer les mauvaises pratiques de gestion du potentiel acéricole sur les terres de l’État.
Questionné par La Terre, le directeur de la gestion des forêts pour les Laurentides et Lanaudière au ministère, François Lapalme, précise que les acériculteurs ne détiennent aucun droit ou permis dans ces secteurs [qui feront l’objet de coupes] et n’assument aucune redevance ou frais. Il affirme aussi que les droits forestiers et garanties d’approvisionnement sont déjà octroyés aux scieurs de feuillus de la région sur ces mêmes superficies. « Les forêts présentant de fortes concentrations d’érables à sucre sont d’un grand intérêt tant pour le de l’acériculture que pour l’industrie du sciage de bois. Il est faux de penser qu’on [les compagnies forestières] peut simplement récolter sur d’autres territoires », écrit M. Lapalme, dans un échange de courriels.
L’ingénieure forestière Andrée Gagnon, du Club acéricole des Pays d’en Haut, mentionne à La Terre qu’un véritable bras de fer politique se joue quant au partage des érablières publiques entre les acériculteurs et les compagnies forestières. Malgré les bonnes considérations des fonctionnaires du ministère pour l’acériculture, elle souligne que le mot d’ordre qu’elle entend sur le terrain « c’est d’envoyer du bois aux moulins ». M. Lapalme répond que sa direction régionale n’est pas au fait de cette information et invite le journal à communiquer avec le cabinet du ministre Pierre Dufour. Michel Vincent, directeur des communications de ce cabinet, assure que « le ministre n’a jamais dit ça ».
Peinture noire
Fait intriguant : le martelage a été effacé par de la peinture noire sur des érables du chantier Désiré. Dans son courriel, M. Lapalme affirme qu’une correction de martelage a été effectuée, spécifiant que ladite correction n’a pas de lien avec les représentations des PPAQ. Il explique plutôt que les critères de suivi du martelage n’étaient pas atteints pour une portion du secteur, d’où la correction.
Le directeur rappelle que le ministère vise à obtenir un consensus entre l’industrie acéricole et l’industrie forestière sur la localisation et la proportion des superficies susceptibles d’être exploitées par des acériculteurs.