Vie rurale 28 juillet 2021

Le concours Jeunes agriculteurs d’élite revient en mode virtuel

Les organisateurs québécois du concours Jeunes agriculteurs d’élite affirment préparer pour l’automne un événement éclatant, mais en mode virtuel, après avoir été contraints de faire relâche en 2020 pour cause de pandémie de COVID-19.

« Il n’était pas question de reporter le concours une autre année », affirme la porte-parole du concours pour le Québec, Johanne Cameron, qui a elle-même remporté le titre canadien avec son conjoint Martin Brodeur-Choquette en 2012. « On a plutôt pris la balle au bond et travaillé à organiser un événement qui pourra être suivi par un plus grand nombre de personnes et qui nous permettra de faire connaître davantage le concours. »

Dans la foulée, les organisateurs ont dévoilé les noms des quatre finalistes du concours québécois. Il s’agit de Annick Godbout et Guillaume Blais, des entreprises Ferme M.B. Marronniers à Honfleur et Ferme F.A. Godbout à Saint-Gervais dans Chaudière-Appalaches, de Geneviève Grossenbacher et James Thompson, de Notre petite ferme à Lochaber-Partie-Ouest en Outaouais, de Léda Villeneuve et Jean-François Goulet, de la Ferme Vigo de Saint-Onésime-d’Ixworth dans le Bas-Saint-Laurent, et enfin de Sophie Girouard et Dominic Brie, de la Ferme Girobrie de Princeville dans le Centre-du-Québec.

Les présentations faites par les finalistes et le dévoilement des nouveaux détenteurs du titre québécois se feront en ligne et en direct à partir du Château Bromont à compter de 19 h 30 le 2 septembre sur l’application Eventbrite. « Il était important de faire vivre une expérience unique aux finalistes et c’est ce qui va se produire avec la formule qu’on a développée », précise Johanne Cameron. La porte-parole du comité organisateur affirme qu’un plus grand volume de candidatures a été traité cette année, incluant plusieurs déposées l’an dernier. « L’une des premières choses qu’on a faites a été de contacter les producteurs qui avaient soumis un dossier l’an dernier pour s’assurer qu’ils maintenaient leur candidature », explique Mme Cameron.  La séquence des concours régionaux a commencé le 22 juin avec la sélection des Jeunes agriculteurs d’élite en Saskatchewan. Le nouveau récipiendaire du titre national sera connu le 3 décembre.

Une expérience stimulante

Les finalistes disposent donc de quelques mois pour se préparer à défendre leur dossier devant le jury. « C’est vrai qu’il faut y mettre du temps, mais c’est tellement valorisant », raconte Mylène Bourque, copropriétaire avec son conjoint Simon Michaud de la ferme laitière Régika, de Kamouraska dans le Bas-Saint-Laurent. Le jeune couple a remporté le concours national 2019, finissant ex aequo avec le couple Laura et Justin Rogers, producteurs de semences, de fourrages et de bovins de boucherie à l’Île-du-Prince-Édouard.

Lorsqu’on lui demande si les efforts en valent vraiment la peine, Mme Bourque répond sans ambages. « Après coup, on se rend compte de tout ce que ça nous a apporté au plan professionnel comme au plan personnel, dit-elle. Participer au concours nous force à nous arrêter pour faire le point sur tout le chemin qu’on a parcouru pour bâtir notre entreprise et sur l’orientation qu’on veut prendre. » L’agricultrice mentionne qu’il s’agit d’une activité qui les a fait sortir de leur zone de confort et leur a permis d’élargir leur réseau de contacts. « On aurait connu tout ça même si nous n’avions pas remporté le concours, précise-t-elle, ­seulement en participant. »