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Quand Armand Vachon de Saint-Frédéric de Beauce s’occupait de son troupeau laitier et de sa petite porcherie, il était loin de se douter que la graine qu’il mettait en terre produirait de telles ramifications.
Sa passion pour l’agriculture s’est transmise à ses enfants et ses petits-enfants, qui la perpétuent depuis à leur manière. Armand était un entrepreneur dans l’âme. Pour aider les producteurs des alentours, il démarre une meunerie en 1966 en compagnie de son beau-frère, Clément Grondin, qui sera remplacé quelques années plus tard par un autre beau-frère, Maurice Lessard.
À la fin des années 1970, Armand Vachon, dont la santé est en déclin, abandonne la ferme pour se consacrer exclusivement à la production de grains. Les années 1970 ont été de bonnes années pour la meunerie et ses 12 enfants s’intègrent graduellement à l’entreprise dans les années 1980 afin de conserver ce patrimoine familial et de garder en vie la passion pour l’agriculture, raconte Gino Vachon, le petit-fils d’Armand et directeur général de la Meunerie Saint-Frédéric.
La passion se poursuit
Au début des années 1990, le cercle se rétrécit et cinq de ses enfants – Gaétan, François, Côme, Luce et Dominique – acquièrent l’ensemble des parts de la meunerie, raconte Gino. Deux actionnaires en dehors de la famille, Jean et Serge Soucy, s’ajoutent en 2006. En 2017, l’entreprise est rachetée par quatre membres de la 3e génération de la famille : Gino, Mathieu, Alexandre et Patrice Jacques, le fils de Luce. Carl Villeneuve et Daniel Leblond acquièrent aussi des parts. « Ce sont presque des frères pour nous », souligne Gino. François et Côme Vachon, de même que Jean et Serge Soucy, sont encore actionnaires.
La meunerie se spécialise essentiellement dans les préparations de moulées pour la vache laitière, le porc, le mouton, la volaille et le bœuf. Elle transforme le maïs, l’orge et le blé, un peu d’avoine aussi. « On fait affaire avec différents fournisseurs pour l’achat des autres intrants, tels le soya et le canola », souligne Gino. Ces ingrédients arrivent déjà prêts à être utilisés pour la fabrication des recettes. Pour opérer une meunerie, ajoute M. Vachon, « il faut d’abord être des mordus d’agriculture et avoir à cœur la réussite de nos producteurs en leur donnant des aliments de qualité pour leur troupeau. »
L’entreprise est en expansion et a doublé sa production depuis cinq ans. La famille Vachon a commencé la construction d’un nouvel entrepôt et prévoit ajouter une tour de chargement cet automne en plus d’améliorer la production à l’intérieur.
Retour à l’agriculture Depuis deux ans, la grande famille de la meunerie a décidé de faire un retour à la production agricole en devenant producteurs porcins en Beauce, comme le grand-père, Armand, le faisait au départ à petite échelle. Sous le nom Groupe Porc L.V., les six nouveaux propriétaires possèdent quelque 1 200 truies et produisent annuellement 32 000 cochons de la naissance à la finition. |
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