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Par un soir d’hiver de 2009, lorsqu’un producteur agricole s’est présenté à une réunion de la coopérative de développement du village de Racine, en Estrie, pour lancer l’idée d’un marché public, Gaston Michaud ne se doutait pas que le projet prendrait cette ampleur.
« Un terrain était justement à vendre en plein cœur du village », raconte le cofondateur du Marché Locavore, qui amorce sa 12e saison. « Dès le départ, on a plongé dans le vide parce qu’on jugeait l’occasion exceptionnelle », se souvient le retraité de 86 ans. Le plongeon a été plutôt rapide. Dès le lendemain soir, une petite délégation composée de deux membres de la coopérative et du producteur qui avait lancé l’idée se présentait chez le vendeur du terrain. Après une brève négociation, la transaction était conclue. « Nous n’avions aucun mandat des autres membres de la coopérative et surtout, pas un sou des 150 000 $ nécessaires pour acheter le terrain, mais on ne pouvait pas passer à côté de l’occasion », raconte M. Michaud, l’air amusé.
C’est une garantie de prêt de la municipalité qui a permis aux membres de la coopérative de demander l’aide des gouvernements pour lancer l’aménagement du marché, entièrement réalisé à l’aide de corvées de bénévoles. Le succès de la coopérative s’explique, estime M. Michaud, par la volonté de la communauté de mener un projet collectif rassembleur.
Une firme embauchée par la municipalité l’année suivant la création du marché public a identifié l’agroalimentaire comme axe de développement de la municipalité. « Aujourd’hui, mentionne Gaston Michaud, on a [une charcuterie], la fromagerie, une boucherie, une chocolaterie, une boulangerie et j’en oublie, tellement qu’on vient à Racine maintenant pour magasiner en alimentation. » Les chiffres semblent donner raison à Gaston Michaud. Selon la fromagère Marie-Chantal Houde, aussi cofondatrice du marché, l’achalandage est passé de 200 visiteurs par jour la première année d’activité à de 1 000 à 1 200 aujourd’hui.
Claude Fortin, collaboration spéciale