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Si certains ont une superbe récolte de miel jusqu’à présent, d’autres apiculteurs n’en ont toujours pas recueilli cette saison.
C’est le cas principalement de ceux qui ont utilisé leurs ruches pour la pollinisation dans des bleuetières où les fleurs ont été affectées par le gel. La sécheresse a aussi affecté le rendement puisque les fleurs ne débordaient pas de nectar. « Ce n’est pas facile. C’est la pire année », avance Raphaël Vacher, apiculteur à Alma au Lac-Saint-Jean. Le propriétaire des Miels Raphaël mentionnait à la fin juin ne pas avoir encore récolté une seule goutte, lui qui avait perdu quelques ruches puisque les abeilles ont manqué de nourriture. « J’ai dû laisser des nourrisseurs sur les cadres. Je n’avais jamais fait ça avant. Sinon, ma perte aurait été catastrophique », mentionne l’apiculteur, qui ne compte toutefois pas cesser la pollinisation en raison de ces résultats qu’il juge exceptionnels. Par contre, si la récolte ne s’améliore pas, il songe à devancer la fin de sa saison.
Même son de cloche pour Stéphane Surprenant avec ses ruches qui ont servi à la pollinisation de bleuets au Lac-Saint-Jean. Il affirme toutefois se rattraper avec celles qu’il a envoyées sur la Côte-Nord, dans les vergers, ou qu’il a conservées chez lui en Montérégie. « Là, on a moins de miel parce que c’est sec. On espère qu’il y aura plus de pluie », indique l’apiculteur de la Bleuetière sur le champ, à Sainte-Brigide-d’Iberville.
Une bonne récolte pour d’autres
L’apicultrice Julie Fontaine, de la Ferme Au Pied-de-Loup, souligne que pour le moment la récolte est bonne avec ses ruches à Saint-Georges-de-Windsor, en Estrie, mais que si la sécheresse se poursuit, « elle fera patate ». Elle ajoute que « plus la récolte de foin est bonne, meilleure sera la récolte de miel ».
De son côté, Claude Dufour, apicultrice biologique à Lac-Etchemin, dans Chaudière-Appalaches, soutient être en avance sur les années passées. « Il y a une belle alternance de pluie et de soleil. Les abeilles font un beau travail. Le miel rentre en quantité intéressante », souligne la propriétaire de Douceur des Appalaches. Elle mentionne avoir récolté plus tôt au printemps et avoir déjà effectué la vente de ce miel, ce qu’elle fait rarement. L’apicultrice a remarqué cependant qu’avec la chaleur, les colonies se développent vite et veulent essaimer plus rapidement. « Comme apiculteur, on doit limiter le plus possible que les colonies s’établissent ailleurs et causent l’émoi dans la population [urbaine] », dit-elle.