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Un projet pilote mené dans la région de Saint-Gabriel-de-Valcartier a permis de démontrer que le panic érigé pouvait constituer une solution de rechange valable à la ripe de bois pour la litière de dindons tout en permettant la mise en valeur de terres en friche.
« La Société de développement économique (SDE) de La Jacques-Cartier a mandaté un tiers pour labourer, semer et récolter le panic érigé sur une des terres en friche de Saint-Gabriel-de-Valcartier où l’élevage du dindon est dominant », explique Marie-Josée Labbé, conseillère en communication pour la MRC de La Jacques-Cartier. Lucas McCartney, d’Aviculture KDEM, s’est procuré le panic de ce producteur pour en faire l’essai dans son entreprise en remplacement de la litière à la ripe de bois. (Voir aussi l’article À la Ferme McCartney comme à l’Université, Volailles du mercredi 14 avril 2021.)
Résultats comparables
Les résultats obtenus avec le panic érigé sont comparables à ceux de la ripe de bois, tant au chapitre de la performance qu’à celui des coûts, selon le producteur. Là où ça devient intéressant, dit-il, c’est quand le producteur produit lui-même le panic sur ses terres. Après quelques années, il peut rentabiliser cet investissement, selon lui. Pour le moment, il est plutôt facile pour les producteurs de se procurer de la ripe. Toutefois, dans les cas où cette matière deviendrait plus rare ou trop coûteuse, la culture du panic sur ses terres en friche permettrait à l’agriculteur d’être autosuffisant, fait valoir M. McCartney.
Une plante pérenne
Le panic érigé a l’avantage d’être une plante vivace et n’a pas besoin d’être replanté chaque année. Il peut se renouveler sur 10 ou 15 ans, explique le producteur de dindons. On le laisse sécher aux champs l’automne. Il passe l’hiver sous la neige et il est récolté au printemps après une période d’ensoleillement, dit-il. « Cette plante fournit une très grande quantité de biomasse et permet d’obtenir une litière très sèche », souligne M. McCartney. Le panic érigé atteint son plein rendement après environ trois ans, dit-il.
Le panic érigé est déjà utilisé dans d’autres régions, notamment en Ontario. L’idée du projet pilote mis sur pied par la SDE était essentiellement de voir si la production était possible dans la région de La Jacques-Cartier. Bien qu’il reste d’autres aspects à vérifier, les résultats obtenus jusqu’à maintenant sont prometteurs, selon Lucas McCartney. Pour le moment, ajoute Mme Labbé, Aviculture KDEM est la seule entreprise à utiliser le panic dans le cadre du projet pilote. « Le panic érigé récolté non utilisé par M. McCartney est vendu aux producteurs maraîchers, particulièrement ceux qui cultivent la fraise, qui s’en servent comme paillis », ajoute la conseillère en communication. Le coût total de ce projet pilote est de 2 500 $, dont les frais ont été répartis en parts égales entre la SDE de La Jacques-Cartier et M. McCartney.
La région de La Jacques-Cartier est une grande productrice de dindons et de pommes de terre. Près de la moitié des entreprises agricoles sont consacrées à la volaille. Sur les 18 entreprises avicoles, 15 sont situées dans la municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier. « Les producteurs de dindons de Saint-Gabriel-de-Valcartier produisent 77 % du quota alloué à la Capitale-Nationale et 11 % du quota provincial », souligne en outre Mme Labbé.