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Les agriculteurs de tous les milieux sont invités à participer à l’élaboration du programme de rétribution prévu dans le Plan d’agriculture durable (PAD) du gouvernement du Québec qui vise à accélérer l’adoption de pratiques agroenvironnementales performantes d’ici 2030. Cette collaboration vise à faire en sorte que le programme corresponde à leurs attentes et soit utilisé.
Le projet pilote est chapeauté par le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) avec l’aide des chercheurs Jérôme Dupras, de l’Université du Québec en Outaouais, ainsi que Maurice Doyon et Caroline Halde, de l’Université Laval. Une première ébauche du programme a été élaborée à l’aide d’experts en se basant sur ce qui se fait déjà ailleurs dans le monde. Elle sera analysée lors d’un groupe de discussion et de sondages auprès des producteurs agricoles participants. « On cherche à savoir leur opinion et connaître l’adhésion possible. On veut quelque chose qui fonctionne », souligne Francis Goulet, directeur général du CECPA, tout en précisant qu’un des buts visés est la simplicité.
Les agriculteurs intéressés ont jusqu’au 28 juin pour s’inscrire sur le site du CECPA. Déjà quelques heures après l’ouverture, plusieurs agriculteurs avaient manifesté leur intérêt. Si le nombre de candidats est trop grand, une sélection au hasard sera faite selon certains critères afin de s’assurer une diversité des secteurs agricoles et de l’ensemble du Québec. Le CECPA précise que les renseignements recueillis demeureront confidentiels et limités à la réalisation du mandat de chacun. Francis Goulet souligne également que les producteurs participants recevront un montant d’argent pour leur temps.
Ce dernier explique que les consultations se déroulent en été malgré la saison chargée des agriculteurs puisque le rapport doit être remis au ministère de l’Agriculture cet automne afin de mettre le programme de rétribution en activité dès l’hiver prochain. Il mentionne également que La Financière agricole du Québec, qui sera chargée d’administrer le programme, travaille actuellement à sa mise en place.
« La reconnaissance des efforts des productrices et producteurs agricoles est au cœur du Plan et le projet pilote de rétribution des pratiques agroenvironnementales permettra d’élaborer un programme à la hauteur de leurs attentes. La rétribution favorisera l’atteinte de résultats dans une optique de partage des risques, et le mécanisme développé à l’aide du projet pilote précisera les actions ayant le meilleur potentiel de gains environnementaux », affirme le ministre André Lamontagne.
Rappelons que le PAD est doté d’une enveloppe de 125 M$ sur cinq ans, dont 70 M$ est attribué à ce programme de rétribution.