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La multinationale Google a confirmé l’installation de serveurs informatiques dans la municipalité de Beauharnois en Montérégie, sur des terres agricoles appartenant à Hydro-Québec.
L’investissement potentiel de 600 M$ (735 M$ en devises canadiennes) créera une trentaine d’emplois spécialisés lors de la phase d’exploitation, a précisé le gouvernement du Québec dans un communiqué le 10 mai.
L’accueil du géant informatique en sol québécois a toutefois forcé l’exclusion de la zone agricole de terres d’une superficie d’un peu plus de 62 hectares qui appartiennent à Hydro-Québec et qui étaient jusqu’ici louées à des agriculteurs.
Des compensations qui « limitent les dommages »
Bien qu’elle déplore que le gouvernement ait fait fi de l’orientation préliminaire défavorable de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) dans ce dossier, l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) juge que les mesures de compensations offertes par le gouvernement permettent de « limiter les dommages ».
Ces compensations prévoient dans un premier temps la réintroduction de nouveaux terrains de superficie équivalente en zone verte. Ces terrains, qui appartiennent à Hydro-Québec et qui sont voisins des terrains qu’achètera Google, seront soit cédés ou confiés à long terme à la Fiducie agricole UPA-Fondaction, dont l’un des mandats est de protéger le patrimoine agricole québécois.
Québec s’est également engagé à verser une contribution financière non remboursable d’un peu plus de 6 M$ répartis entre la Fiducie agricole UPA-Fondaction et à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour assurer la mise en œuvre du projet de Parc métropolitain agricole, annoncé lors de la construction de la gare du Réseau express métropolitain (REM) à Brossard. Un terrain de 150 hectares appartenant à Hydro-Québec, situé à Saint-Stanislas-de-Kostka, en Montérégie, sera également cédé à la Fiducie agricole UPA-Fondaction pour l’appuyer dans la mise en œuvre de ce projet.
« L’entente annoncée aujourd’hui est une marque de confiance envers la nouvelle Fiducie agricole. Elle est aussi à la hauteur des circonstances exceptionnelles du projet. Cependant, l’UPA privilégiera toujours que l’on s’en remette à l’expertise de la CPTAQ pour autoriser un changement de vocation des terres agricoles. L’avenue à favoriser, en toutes circonstances, est de laisser la Commission faire son travail », a déclaré le président général de l’UPA, Marcel Groleau, par voie de communiqué. L’UPA vient d’ailleurs de lancer une campagne de sensibilisation sur l’importance de préserver le « garde-manger » des Québécois. Intitulée L’autonomie alimentaire, ça se cultive, l’initiative vise à conscientiser le public sur l’importance de préserver les terres agricoles face à la pression qu’exerce l’accroissement de la population et son déplacement vers la banlieue.