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Le dépistage des vers fil-de-fer (VFF), principaux ravageurs des semis de maïs, est nécessaire pour déterminer si un traitement de semences insecticides devrait être utilisé ou non lors des prochaines saisons de culture. Le printemps est la meilleure période pour effectuer ce dépistage.
Pour déterminer quels champs dépister
L’outil VFF Québec (cerom.qc.ca/vffqc) est un allié précieux qui permet de déterminer dans quels champs dépister les vers fil-de-fer. Le site propose une carte interactive qui facilite la recherche d’un champ. Il suffit d’entrer quelques informations sur celui-ci, comme le taux de matière organique, et VFF Québec donne alors un niveau de risque : faible, modéré ou élevé (voir l’encadré). La sélection des champs peut aussi être faite en fonction des dommages de VFF observés par le passé.
Pour les champs à risque faible ou modéré, soit la grande majorité d’entre eux, un traitement de semences insecticides contre les VFF n’est généralement pas justifié. Néanmoins, quelques champs représentatifs de ces niveaux de risque peuvent être dépistés en guise de validation.
Pour les champs à risque élevé, qui représentent environ 5 % des champs au Québec, un traitement de semences insecticides peut être justifié. Ces champs devraient être dépistés au printemps en vue de vérifier la nécessité du traitement de semences insecticides, c’est-à-dire l’atteinte ou non du seuil économique d’intervention contre les VFF. D’ailleurs, la présence de semences traitées dans un champ n’affecte en rien l’efficacité du dépistage des VFF.
Dépistage des vers fil-de-fer et suivi des champs
Le dépistage des VFF se fait au printemps, après le semis, lorsque la température moyenne du sol a atteint 8 °C pendant une semaine. Pour chaque champ dépisté, 10 pièges-appâts sont installés. Un piège-appât consiste en un trou dans le sol (15 cm x 15 cm x 15 cm) dans lequel on dépose un mélange de grains non traités, de farine et de gruau. Les pièges sont déterrés de 7 à 10 jours plus tard. Les grains des pièges-appâts auront germé et attiré les VFF environnants. On procède alors au décompte des VFF qui se trouvent dans l’appât. Le piégeage doit être répété à deux reprises, à moins que le seuil d’intervention ne soit atteint avant la fin de la période de dépistage.
Qu’il y ait ou non utilisation d’un traitement de semences insecticides, l’émergence des cultures devrait être suivie de près pour identifier les causes de mauvaise levée, s’il y a lieu. Combiné au dépistage des VFF, ce suivi permet d’établir un diagnostic juste et de bâtir un historique des champs afin d’ajuster les recommandations agronomiques pour les saisons futures : rotation des cultures, travail du sol, date de semis, utilisation de traitements de semences insecticides, etc.
Les conditions qui favorisent la présence des VFF et des ravageurs secondaires (mouches des semis, vers blancs, vers-gris noirs, etc.) sont bien connues. Sur cette base, l’Ordre des agronomes du Québec a publié la Grille de référence et ligne directrice concernant la recommandation sur l’utilisation des traitements de semences insecticides dans le maïs et le soya, qu’on peut trouver à l’adresse suivante : bit.ly/3eS3uB4.
Cette grille guide les agronomes dans leur diagnostic et leurs recommandations en lien avec les ravageurs des semis. N’hésitez pas à faire appel à votre agronome pour vous accompagner dans le dépistage de ces ravageurs et dans le suivi de vos champs.
Facteurs contribuant à la présence de VFF Les facteurs contribuant à la présence de VFF dans les champs sont les suivants :
Pris seul, aucun de ces critères ne peut expliquer l’abondance des VFF. Utilisez l’outil VFF Québec pour déterminer le niveau de risque de trouver une population abondante de VFF. *Informations tirées de la fiche technique Ravageurs des semis : dépistage et seuils économiques d’intervention du Réseau d’avertissements phytosanitaires – Grandes cultures |
BRIGITTE DUVAL, AGR.
STÉPHANIE MATHIEU, AGR.
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec