Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les frères Fabien, Donald et Alexandre Fontaine, qui détiennent des élevages et plusieurs entreprises de transformation telles que Délimax et Montpak, annoncent la réunion de leurs 36 compagnies réparties en Amérique du Nord et au Brésil sous une nouvelle société mère, Préval AG.
« Chacune de nos entreprises va garder sa fonctionnalité, mais fera partie d’une unité, expose Fabien Fontaine, en entrevue avec La Terre. Avant, on n’avait pas de centre nerveux. En réunissant tout sous un même groupe, ce sera plus simple pour nos clients de s’y retrouver », ajoute-t-il.
Le siège social de Préval AG sera au même endroit que celui de Délimax à Saint-Hyacinthe. En 30 ans dans l’industrie, les trois frères Fontaine ont acquis et développé des dizaines d’entreprises qui se spécialisent dans l’élevage et l’abattage de veaux, de bœufs et d’agneaux, le transport et la transformation de viande, la production de grandes cultures et de cultures maraîchères et le traitement des grains. Aujourd’hui, le groupe totalise un chiffre d’affaires de plus de 600 M$.
Trois fois plus de veau stocké qu’à l’habitude
Le président-directeur général de Délimax, Fabien Fontaine, qui détient des entreprises d’élevage, d’abattage et de transformation au Canada et aux États-Unis, remarque que la filière du veau de lait peine encore à se relever de la pandémie et de la fermeture des restaurants. À l’heure actuelle, ce dernier doit congeler à travers l’Amérique du Nord plus de 5 millions de livres de viande, principalement des pièces nobles de veaux difficiles à vendre en épicerie. C’est trois fois plus que ce qu’il doit stocker en temps normal.
« Ça se replace un peu, par rapport au printemps et à l’automne 2020, par contre. Aux États-Unis, les restaurants sont ouverts; ça a une incidence sur le marché. Mais les prix [offerts aux producteurs] restent plutôt bas au Québec. Le mal est déjà fait », soutient celui qui remarque par ailleurs que le prix de la poudre de lait utilisée pour nourrir les nourrissons a bondi cette année, ce qui n’aide en rien la filière.
Tout le contraire dans l’agneau
« Dans l’agneau, ça a été tout le contraire qui s’est produit avec la pandémie. On dirait que le consommateur à l’épicerie s’est davantage approprié cette viande que le veau », soutient M. Fontaine, qui détient deux fermes de brebis en Montérégie, près de Granby, et qui produit 7 500 agneaux par année.
« Avant la pandémie, ça faisait dix ans qu’on n’avait pas fait nos coûts de production avec nos élevages. En 2021, on dirait que le vent a changé », témoigne-t-il. Le producteur ajoute que les importations d’agneaux en provenance de la Nouvelle-Zélande ont beaucoup diminué depuis le début de la crise sanitaire, à l’avantage des éleveurs québécois. « Ça aussi, ça fait toute une différence », note-t-il.