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Les Producteurs d’œufs d’incubation du Québec (POIQ) ont mis sur pied leur propre programme collectif pour compenser les pertes financières liées à la pandémie.
Cette initiative a été soulignée dans le cadre de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, le 7 avril. Elle a servi d’exemple illustrant « la capacité d’adaptation du secteur dans un moment qui a éprouvé plusieurs producteurs », a indiqué le directeur général Simon Doré-Ouellet, dans une entrevue accordée à La Terre.
Ainsi, pendant les semaines où les producteurs ont dû s’ajuster rapidement à une baisse de production de 12 à 15 %, provoquée par une baisse de production similaire du côté de la volaille, une entente a été conclue avec les couvoirs, qui sont les acheteurs des œufs d’incubation. En échange d’un remboursement ultérieur, les producteurs d’œufs d’incubation ont pu continuer à recevoir le montant habituel pour leurs œufs. En contrepartie, leur contribution au fonds d’aide collectif des POIQ a été doublée. « Au total, nous devons rembourser 2,4 M$ aux couvoirs pour les 16 semaines où il y a eu une diminution de production. Notre programme de compensation permettra de rembourser ce montant aux deux tiers. Pour le reste, les couvoirs ont aussi accepté de réduire leurs importations d’œufs d’incubation en provenance des États-Unis. Grâce à cette deuxième mesure, la totalité du montant pourra être remboursée », précise M. Doré-Ouellet.
Ce dernier dit toutefois être déçu que les producteurs d’œufs d’incubation du Québec n’aient pas accès au programme gouvernemental de gestion des risques Agri-relance. « Probablement parce que nous sommes sous gestion de l’offre. Il y aurait pourtant eu différentes manières pour les gouvernements de nous aider », déplore-t-il.
Autres initiatives
Un autre programme maison a été développé en 2020, pour gérer cette fois les pertes liées aux maladies Mycoplasma synoviae et Salmonella Enteritidis. « Il y avait beaucoup de pression de la part des gouvernements provincial et fédéral pour que l’industrie avicole fasse un dépistage plus strict de ces maladies. Nous avons pris le taureau par les cornes et avons implanté dans un premier temps un programme de dépistage à la ferme, et dans un deuxième temps, instauré le programme d’assurance pour couvrir les pertes dans le cas où l’une de ces maladies serait détectée dans un troupeau », détaille M. Doré-Ouellet. En effet, dans le secteur des œufs d’incubation, la valeur d’un troupeau est plus élevée que dans les autres secteurs avicoles, spécifie-t-il, puisque le cycle de vie et de ponte est beaucoup plus long. « Avant, on gérait les maladies pour réduire la propagation sans entraîner trop de pertes, maintenant, on stoppe la production. Il y a donc des impacts économiques plus importants que nous pourrons combler avec le programme d’assurance », précise le directeur général de POIQ.