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L’envie de manger des aliments sains pousse de plus en plus de gens à cultiver eux-mêmes leurs légumes. Si vous souhaitez vous aussi revenir à l’essence des aliments en cultivant vos propres tomates, vous devrez d’abord préparer le sol de votre potager ce printemps.
Plein soleil
La culture de la majorité des plantes potagères exige le plein soleil, soit un minimum de six heures d’ensoleillement. De plus, assurez-vous que votre potager soit situé loin des racines des arbres matures. Cependant, la présence d’une haie ou de conifères du côté nord-ouest du potager est un atout puisque de tels végétaux protégeront les légumes des vents dominants. Une superficie d’environ 36 mètres carrés (400 pieds carrés), soit 6 m x 6 m (20 pi x 20 pi) est généralement suffisante pour cultiver la majeure partie des légumes dont se nourrit une famille de quatre personnes à partir de la fin du printemps jusqu’à l’automne.
Analyse du pH
Sur le terrain, la première chose à faire est évidemment d’enlever le gazon qui recouvre la surface du sol où vous désirez installer votre potager. Cependant, avant d’y cultiver quoi que ce soit, il est souhaitable de faire l’analyse du pH – aussi appelé taux d’acidité – de la terre. Pour connaître avec exactitude le pH du sol, il est préférable d’en confier l’analyse à un laboratoire spécialisé par l’entremise d’une jardinerie. Si le pH de votre sol se situe entre 6 et 7,5, il n’y a pas lieu de vous inquiéter puisque la majorité des plantes potagères poussent bien dans une terre neutre ou légèrement acide. Toutefois, si les résultats d’une analyse révèlent que votre sol est fortement acide – dont le pH se situe en bas de 5,5 –, deux solutions s’offrent à vous. Vous pouvez y planter des végétaux acidophiles, comme les bleuets et les pommes de terre. Par contre, si vous désirez cultiver une plus grande variété de plantes, vous devez hausser le pH de la terre en y ajoutant de la chaux. Vous pouvez épandre la chaux dès ce prin – temps lorsque le sol sera re lativement sec, quelques semaines avant d’apporter le compost plus tard en mai. Je vous recommande de bien incorporer la chaux au sol pour obtenir des résultats plus rapides en vous guidant sur le tableau de la page sui vante.
Planches de culture
Un jardin potager doit idéalement être constitué de deux parties bien distinctes : des emplacements dédiés aux légumes, appelés planches de culture, et des allées nécessaires au passage des jardiniers. Afin que les plantes potagères s’enracinent profondément et qu’elles aient une production maximale, les planches de culture doivent être larges, profondes et surélevées. Chaque planche peut mesurer environ 90 cm (3 pi) de largeur – afin que le jardinier ait facilement accès au centre pour pouvoir désherber, fertiliser et récolter – sur une longueur variable. La profondeur de sol meuble d’une planche de culture doit atteindre 40 à 45 cm (16 à 18 po). Pour façonner une planche, il faut ameublir le sol existant à l’aide d’une pelle-bêche ou d’une moto-bêcheuse – louez dans un centre de location d’outillage un modèle dont les lames sont situées derrière les roues – jusqu’à une profondeur de 20 à 25 cm (8 à 10 po), puis ajouter par-dessus une quantité de terre meuble, excavée dans les allées, d’environ 15 cm (6 po) de hauteur. En ajoutant finalement une épaisseur de 5 cm (2 po) de compost à la surface de la planche, on obtient une profondeur totale de terre bien meuble allant jusqu’à 45 cm (18 po). Finalement, assurez-vous que les allées situées entre les planches sont étroites – ce qui permet de laisser un maxi mum d’espace pour les plantes – et recouvrez-les d’une épaisse couche de paillis afin d’éviter d’avoir à les désherber constamment. Les planches, quant à elles, ne seront pas recouvertes de paillis, sauf dans de rares cas.
Merveilleux compost
Il est plutôt rare qu’un sol soit mauvais au point où il soit nécessaire de le remplacer. Même les terres sableuses et les sols les plus argileux peuvent devenir en quelque temps des terres de qualité convenant à la culture de la plupart des plantes potagères. Pour y arriver, il faut ajouter du compost au sol existant. Le compost est un produit exceptionnel qui a des effets formidables sur le sol et les végétaux. Puisqu’il est riche en humus, le compost allège, ameublit et aère les terres argileuses souvent lourdes et compactes. De cette façon, il régularise la rétention d’eau de ces sols. Dans les terres sableuses, l’humus augmente la rétention d’eau et d’éléments nutritifs, ce qui a pour effet de ralentir l’érosion et le lessivage.
Si vous ne fabriquez pas votre propre compost, vous pouvez utiliser un compost commercial vendu en sacs. Épandez une épaisseur d’environ 5 cm (2 po) de compost sur la surface du sol de chacune des planches de culture de votre potager, ce qui correspond à deux ou trois sacs de compost de 38 litres par mètre carré. Vous devez ensuite incorporer le compost à la terre des planches. Une fois le compost bien mélangé au sol, le niveau final de chaque planche doit idéalement excéder la hauteur des allées d’environ 20 cm (8 po). Vous pouvez finalement aplanir la surface de chaque planche de culture et en compacter légèrement les côtés – qui seront en pente légère – à l’aide d’un râteau.
Quantités de chaux calcique ou dolomitique à apporter au sol
(La dose corrective est calculée en fonction d’augmenter le pH d’une unité, pour passer d’un pH de 5 à un pH de 6, par exemple)
Type de sol Dose corrective Dose d’entretien
Sol sableux 2,5 kg aux 10 m2 0,6 kg aux 10 m2
Terre brune 4 kg aux 10 m2 1 kg aux 10 m2
Sol argileux 5 kg aux 10 m2 1,2 kg aux 10 m2
Albert Mondor, collaboration spéciale