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La complexité du processus pour tester les travailleurs étrangers temporaires (TET) au 10e jour de la quarantaine et les longs délais avant d’obtenir un résultat négatif entraîne déjà des retards dans les fermes du Québec. C’est ce qu’a réitéré l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans une conférence de presse virtuelle, le 9 avril.
Rappelons que tous les TET doivent s’autoadministrer un test au 10e jour de la quarantaine sous la supervision d’une infirmière en visioconférence. Le test est ensuite acheminé au laboratoire par l’entremise de Purolator. La période d’isolement doit se poursuivre tant que le travailleur n’a pas obtenu son résultat négatif.
« Rien ne fonctionne », s’impatiente le producteur maraîcher Martin Gibouleau, de Laval, qui a témoigné de son expérience. Il raconte avoir reçu une cohorte de cinq TET en mars, dont trois n’ont reçu leur résultat négatif qu’après 18 jours d’isolement. Au 20e jour, il a appris que les tests des deux autres avaient été endommagés et qu’ils devaient être refaits.
« Tant qu’on n’a pas de résultat, on ne peut pas les mettre à l’œuvre », soutient-il, faisant remarquer que les travaux aux champs cette année sont précoces et que les producteurs ont besoin de leur main-d’œuvre rapidement.
« Il y a plusieurs choses qui ne fonctionnent pas, comme des problèmes de connexion sur la plateforme et des rendez-vous reportés », ajoute-t-il.
Bordel à venir
Selon le président de l’UPA, Marcel Groleau, plusieurs autres employeurs vivent des problèmes similaires. « Ils s’arrachent les cheveux en ce moment », affirme-t-il. Avec les travailleurs qui arriveront par milliers au cours des prochaines semaines dans les fermes maraîchères, il craint le « bordel » si le gouvernement fédéral ne met pas en place des solutions alternatives « tout de suite » pour régler la situation.
L’UPA suggère que les travailleurs puissent se faire tester après leur quarantaine de 14 jours dans un centre de dépistage provincial, ce qui permettrait selon l’organisation d’obtenir un résultat plus rapidement. Elle suggère également de permettre à des agences privées de se rendre à la ferme pour procéder au dépistage en attendant que la plateforme en ligne du gouvernement fédéral fonctionne.