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Les Producteurs de légumes de transformation du Québec (PLTQ) sont parvenus à négocier de substantielles hausses de prix pour les pois, les haricots et le maïs sucré dans la convention de mise en marché pour l’année 2021 conclue récemment avec le transformateur Bonduelle.
Selon les acteurs du milieu, ces augmentations « exceptionnelles » étaient attendues, compte tenu du prix des grains qui n’a jamais été aussi élevé. « Logiquement, les prix pour les légumes de transformation devaient suivre cette tendance », soutient Pascal Forest, président des PLTQ. Il précise que la majorité de ses confrères sont aussi producteurs de grandes cultures.
« Ça prenait des prix compétitifs pour le bien de la filière. Sinon plusieurs auraient choisi de se concentrer sur ce qui est payant, comme le maïs et le soya », explique-t-il. « On doit garder les producteurs heureux si on veut qu’ils restent avec nous », commente pour sa part Daniel Vielfaure, président-directeur général de Bonduelle Amériques.
Concrètement, les pois réguliers en 2021 se vendront 432 $ la tonne courte, soit 20 % de plus qu’en 2020, tandis que le maïs sucré vaudra 128 $ la tonne courte, en hausse de 22 %. Quant aux producteurs de haricots, ils obtiendront un prix pondéré de 12,5 % supérieur à la saison dernière.
Stéphane Bisaillon, qui cultive 325 hectares de grains à Saint-Jacques-le-Mineur en Montérégie, consacrera 60 hectares de superficie aux légumes de conserverie cette année. « Sans les augmentations, mon plan de semis aurait sans doute été différent. On s’ajuste selon le retour qu’on peut obtenir », indique-t-il.
Contribution de 30 % au fonds de péréquation
Depuis plusieurs années, les PLTQ demandent à Bonduelle de contribuer davantage au fonds de péréquation mis en place pour dédommager les agriculteurs contraints d’abandonner des superficies en cas de « surabondance temporaire ». Cette situation peut découler de rendements qui surpassent à un moment précis la capacité de transformation, en raison d’un contexte météo particulier.
En 2021, la contribution de Bonduelle à ce fonds passera de 10 % à 30 %. « Ça doit faire cinq ans qu’on demande un meilleur partage de risques, réagit le producteur Stéphane Bisaillon. En plus, c’est un gain qui a des chances d’être conservé, contrairement aux prix qui pourraient redescendre l’an prochain. »