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Même si les interventions faites par Au cœur des familles agricoles (ACFA) ont presque doublé depuis 2018, l’organisme qui offre des services de soutien psychologique aux agriculteurs par l’intermédiaire de ses travailleurs de rang se donne la mission de rejoindre davantage dans les prochaines années « les agriculteurs de l’ombre » ainsi que ceux de 55 ans et plus. Deux catégories qui sont actuellement dans l’angle mort de ses interventions.
« Malheureusement, les hommes de cette tranche d’âge [55 ans et plus] ne sollicitent pas assez nos services. C’est donc un défi d’aller chercher cette clientèle qui a probablement autant besoin de soutien que les plus jeunes, mais qui semble moins encline à aller chercher de l’aide, peut-être en raison de stéréotypes plus difficiles à éliminer », a soulevé René Beauregard, directeur général d’ACFA, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme tenue en mode virtuel le 11 mars.
Certains agriculteurs « de l’ombre » ne participent pas ou peu aux activités sociales agricoles, comme les encans, et sont donc souvent plus difficiles à rejoindre. La présidente de l’organisme, Nathalie Roy, a réitéré l’importance que les travailleurs de rang puissent continuer leur « run de lait », c’est-à-dire les visites inopinées dans les fermes pour rejoindre ces agriculteurs solitaires qui ne pensent pas nécessairement au suicide, mais qui vivent peut-être en silence de la détresse psychologique.
Un surplus pour développer des projets Le budget d’Au cœur des familles agricoles profitera exceptionnellement en 2021 d’un montant supplémentaire de 300 000 $ provenant d’une subvention provinciale qui avait été mise de côté pour développer de nouveaux projets. « L’embauche de trois nouveaux travailleurs de rang, qui s’ajouteront aux neuf que compte l’organisme, est déjà amorcée », indique le directeur général René Beauregard. « Une partie du montant pourrait également servir à élargir les heures d’ouverture de la ligne de garde, qui permet de répondre aux demandes d’aide », ajoute-t-il. |