Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Par Julie Roy – Après cinq années de labeur, les producteurs de chanvre lanaudois ont enfin le bonheur de lancer officiellement les produits issus de leur production. La farine, l’huile et la noix de chanvre trouvent désormais une place dans plusieurs épiceries de la région et jusqu’à Montréal.
Vivrealacampagne.ca vous propose aussi :
La croissance du marché bio ralentit
Des semences pour le patrimoine
Le Maine fourmille de marchés d’hiver
Regroupés au sein de la Coopérative Lanaufibres, les 17 producteurs sont fiers du chemin parcouru, car au Québec tout était à faire dans cette culture. De ce nombre, 14 sont des anciens cultivateurs de tabac, qui n’avaient d’autre choix que de réorienter la vocation de leur entreprise agricole. « C’est démarrer la roue qui a été difficile, nous partions de rien. Nous sommes très contents du résultat. C’est certain que j’aurais aimé que cela prenne deux ans au lieu de cinq, mais faire pousser du chanvre, ce n’est pas comme cultiver de l’avoine. Il y a tout un cadre légal qui y est attaché. Aussi, ce n’est pas comme dans l’Ouest où les produits faits à base de chanvre sont très nombreux », mentionne Christian Boisjoly, président de la Coop Lanaufibres.
M. Boisjoly croit au potentiel du chanvre au point où le lancement des produits s’est déroulé sous le thème Chanvrez votre vie. « C’est un jeu de mots, car oui je crois que le chanvre a le potentiel de changer des vies. Tant du côté de ses propriétés, en ce qui concerne la santé, que de l’environnement et du potentiel pour l’économie locale. Des transformateurs ont même déjà commencé à l’utiliser dans certains de leurs produits. C’est le principe du circuit court. » Même si la popularité du chanvre va en augmentant, il est important pour M. Boisjoly et les membres de la Coop de garder le contrôle de la croissance et d’être toujours en mesure d’effectuer la traçabilité des produits. À l’heure actuelle, la Coop n’emploie qu’un seul employé à temps partiel, l’essentiel du travail étant réalisé par les producteurs.
Si les producteurs membres de la coopérative se sont surtout concentrés sur le développement de produits alimentaires, le projet de mettre en fonction une usine expérimentale de défibrage du chanvre est aussi sur le point de devenir une réalité. Issue de Lanaupôle fibres, une entité distincte à laquelle se sont greffées plusieurs organisations, l’usine aura comme principal mandat de caractériser les fibres. Même si on prévoit la mettre en fonction d’ici seulement deux mois, des projets de fabrication de béton avec du chanvre seraient déjà dans l’air.