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La sécheresse qui sévit en Californie pour une troisième année consécutive fera perdre 1,7 G$ aux agriculteurs californiens.
Nos maraîchers, quant à eux, se voient ouvrir davantage les portes du marché américain.
2014, une troisième sécheresse
La Californie est considérée comme le « grenier » des États-Unis. D’après le Département californien de la nourriture et de l’agriculture (CDFA), la région produit près de la moitié des fruits, des légumes et des noix du pays. Or, celle-ci est confrontée à deux problèmes majeurs depuis les dernières années : l’approvisionnement en eau et la bataille que mène le gouvernement contre la main-d’œuvre illégale. Cette année, les producteurs devront travailler avec deux tiers du volume d’eau habituel et à moins de contrer les restrictions en eau imposées par l’État, les maraîchers devront sacrifier de l’espace de culture : 6 % des terres californiennes devront être laissées en jachère.
Augmentation des prix
« S’ils disposent de moins d’espace pour produire, le volume de production sera beaucoup moins élevé et le prix des aliments va augmenter », explique le directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, André Plante. Selon le Département américain de l’Agriculture (USDA), l’impact de la sécheresse sur le prix des aliments dépendra de son intensité. Juxtaposé à l’inflation et à l’hiver froid qu’ont connu les Californiens en 2013, le prix de la nourriture en 2014 dépassera la moyenne historique. « Aux États-Unis, c’est la Californie qui sert de référence en ce qui concerne le prix des aliments. S’ils augmentent dans la région, ils monteront partout au pays, ajoute M. Plante. On l’a vu avec le prix incroyablement élevé du brocoli. »
L’Est ouvert aux Québécois
Les maraîchers québécois ont déjà vécu l’impact de la sécheresse californienne l’année dernière. « La crise en Californie rend le marché de l’Est américain plus accessible pour les producteurs québécois, parce que face à la montée des prix, il devient moins coûteux de s’approvisionner au Québec, affirme M. Plante. Notre position géographique nous avantage. » L’an passé, les maraîchers québécois ont exporté de la laitue en grande quantité sur la côte Est.
Bon rendement au Québec
Le retard dans les semis ne devrait affecter ni la production maraîchère, ni le volume d’exportation. « Étant donné la météo, les agriculteurs n’ont eu que très peu de temps pour effectuer leurs semis entre la fonte des neiges et le début de la pluie. On va se retrouver avec un gros volume de production, ce qui fera chuter les prix sur le marché, explique le directeur. Un autre avantage pour la production québécoise sur la californienne en sol américain ».