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Le Groupe de concertation du secteur des grains du Québec (GCSGQ) entend profiter de la volonté gouvernementale d’augmenter l’autonomie alimentaire des Québécois pour développer de nouveaux marchés qui étaient déjà en effervescence avant même le déclenchement de la crise sanitaire.
Coordonnatrice du GCSGQ, Marlène Thiboutot est arrivée en poste à l’automne 2019 alors que les membres de la filière grain avaient adopté quelques mois plus tôt leur plan stratégique 2019-2024. Celui-ci a été construit autour de deux grands objectifs : répondre aux besoins du marché et renforcer la confiance du public.
« Ce sont les deux grands enjeux qu’on doit mener tout en s’assurant de demeurer compétitif, explique-t-elle. Il y a de nouveaux marchés qui se développent. On doit donc s’assurer de bien aligner l’offre et la demande. Et en même temps, on doit répondre aux attentes sociétales. »
À ce propos, Marlène Thiboutot souligne que le secteur des grains ne part pas de zéro et qu’un travail de démystification est à faire auprès du grand public. « Il faut dresser le portrait de ce que la filière fait déjà, identifier les pratiques les plus significatives qui répondent aux attentes des consommateurs et en faire la promotion. »
Concernant le développement des nouveaux créneaux, la coordonnatrice du GCSGQ rappelle tout le potentiel que représentent les marchés de la protéine végétale et des grains pour l’alimentation humaine. « Au Québec, on a un secteur qui répond en grande partie au marché de l’alimentation animale. Ça représente environ 80 % des besoins, mais il y a une demande grandissante du côté de l’alimentation humaine. Que ce soit des légumineuses ou des haricots, il y a des tendances alimentaires qui ont évolué et ça crée de nouvelles opportunités pour le secteur. »
La volonté de prendre sa place dans ces nouveaux marchés était déjà inscrite dans le plan stratégique, mais le plaidoyer du premier ministre Legault au printemps pour l’achat local et l’autonomie alimentaire a ouvert la voie encore plus grand. « Il faut se positionner pour faire connaître les grains qui sont cultivés au Québec pour le marché de l’alimentation humaine. »
Parallèlement, dans la foulée du plan d’agriculture durable dévoilé par le ministre Lamontagne l’automne dernier, le GCSGQ travaille à l’élaboration d’une feuille de route pour que le secteur puisse y arrimer son propre plan d’action.
Marlène Thiboutot travaille également sur l’élaboration d’un outil pour mieux suivre l’évolution de l’offre et la demande dans les différents marchés. « Il faut se donner un peu plus de prévisibilité. Faire le suivi des différentes étapes de production, ça nous donne un état de la situation, mais ce qui serait encore mieux, ça serait de connaître les intentions d’ensemencement et de faire des estimations de récolte à partir des rendements moyens des années précédentes. Ça permettrait d’être plus proactif avant que les données sortent », conclut-elle.
Les quatre grands axes du Plan stratégique 2019-2024
Composition du conseil d’administration du GCSGQ
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Bernard Lepage, collaboration spéciale