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Noémie Lawlor, une stagiaire de l’organisme Écoute agricole dans la région des Laurentides, a pris l’initiative de diffuser une série de capsules vidéo afin d’aider les agriculteurs et agricultrices à obtenir du succès lors de la Saint-Valentin, que ce soit pour rencontrer l’âme sœur ou encore pour mettre du piquant dans leur couple.
« Je travaille dans le milieu agricole depuis 10 ans et j’ai compris que c’est souvent difficile pour les agriculteurs célibataires de rencontrer quelqu’un. Ils vivent souvent dans des milieux isolés, ils travaillent beaucoup et ont moins le temps de faire des rencontres. Dans certains cas, les habiletés sociales pourraient être meilleures… Alors je veux donner de petits trucs concrets pour les aider », explique sans prétention celle qui étudie en psychoéducation à l’Université du Québec en Outaouais.
Des trucs
Dans ses capsules diffusées sur sa page Facebook, elle donne des trucs aux agriculteurs pour se préparer avant une « date ». Car même si la pandémie a diminué les occasions de rencontre, il est encore possible d’avoir un rancart. À ce moment, tous les détails comptent pour faire bonne impression, indique-t-elle.
« Sentir bon, c’est un gage de réussite. Le linge qui sert dans l’étable et le linge propre, c’est lavé dans deux brassées à part S.V.P.! » spécifie-t-elle avec humour. En entrevue avec La Terre, elle donne aussi des conseils aux prétendantes qui veulent rencontrer un agriculteur. « Je ne veux pas dissuader personne, mais si une fille est full attirée par un agriculteur parce qu’elle pense que ce sera paisible d’aller vivre chez lui sur la ferme, elle va frapper tout un noeud! Le travail passe souvent en premier. Après, elle se fait classer comme une “fille d’asphalte”. Pour éviter que le clash soit trop grand, c’est important au départ, de réenligner les attentes », conseille-t-elle.
Noémie Lawlor spécifie que le conseil vaut aussi pour un homme de la ville qui est attirée par une agricultrice. « S’il pense qu’il va faire du bateau les fins de semaine, il va se rendre compte que l’horaire de travail de sa bonde sur la ferme, ce n’est pas ça », dit-elle, ajoutant que les agricultrices célibataires sont hyper tendances actuellement. « Elles pognent », constate l’étudiante en psychoéducation.
Pour pimenter sa relation
Aux personnes en couple et qui ne sentent pas toujours des plus créatives, la Saint-Valentin est souvent l’occasion de pimenter un peu leur relation.
Des idées simples? « Écrire je t’aime sur des petits post-it et les coller dans l’auto de l’être cher, dans sa garde-robe, sur le réservoir à lait de l’étable, etc. Ça crée un effet de surprise. Ça peut être simplement de lui dire qu’elle est belle ou qu’il est beau aujourd’hui, de lui toucher la main, de lui rendre un service avec le sourire », énumère-t-elle.
Après les vaches, le mental Diplômée en gestion et technologies d’entreprise agricole, Noémie Lawlor a travaillé dans des fermes laitières et œuvré au sein d’une meunerie. Ce parcours lui a permis d’être à l’écoute de plusieurs producteurs. C’est ainsi qu’elle a eu le déclic : sa véritable vocation sera d’offrir un soutien psychosocial aux agriculteurs. « Les gens me dévoilaient des choses de leur vie, sûrement parce que je les écoutais vraiment. Ça m’a sonné une cloche », dit-elle. Elle veut se concentrer à améliorer la capacité d’adaptation des agriculteurs et agricultrices. « Il y a souvent un déséquilibre important entre la sphère travail et la sphère famille qui peut apporter de grandes difficultés et de la détresse chez plusieurs. Cela se traduit souvent par des conflits intergénérationnels entre la relève et les parents. Il faut améliorer la communication, la gestion de stress et les attentes. C’est facile à dire, mais il y a effectivement des moyens pour y arriver », complète-t-elle. |