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Le Québec compte pas moins de 3000 églises de toutes confessions. Ce patrimoine bâti est menacé. Chaque semaine, certains temples du culte changent de vocation quand ils ne sont pas tout simplement démolis. On parle d’un véritable « tsunami anti-culturel ». Pourtant, des communautés ont réalisé l’importance de ce trésor national. Après le miracle de Saint-Marcel-de-Richelieu la semaine dernière, nous vous présentons cette semaine la musique à la rescousse de Saint-Bernard-de-Michaudville.
Saint-Bernard-de-Michaudville
La musique au secours du patrimoine religieux
Francine Morin, la mairesse de Saint-Bernard-de-Michaudville insiste : c’est un effort collectif qui a permis de sauver la petite église de sa paroisse. Elle félicite également les gens qui ont été proactifs dès que les premiers problèmes de financement sont apparus, il y a quelques années. « La dîme ne suffisait plus à payer les coûts de chauffage de l’église. Il a fallu que nous nous parlions », dit-elle.
Saint-Bernard a précédé Saint-Marcel, le village voisin, en ce qui a trait au virage communautaire de son église. Là également, il n’y avait pas de salle pour accueillir les citoyens et les différents organismes locaux qui souhaitaient se réunir. La conclusion s’est vite esquissée : il fallait donner à l’église une vocation communautaire afin d’assurer sa survie. C’était évidemment une condition préalable pour profiter de la subvention de 50 000 $ du Pacte rural.
Le leadership des membres de la Fédération de l’âge d’or du Québec est tout de même à souligner dans cette municipalité. « Sur 500 habitants à Saint-Bernard, il y a 119 membres de la FADOQ », rapporte Robert Perreault, son président. Ces gens d’expérience ont donc grandement contribué au virage vers la vocation communautaire de l’église et à l’implantation d’activités de financement. « Il faut dire que les activités entourant les fêtes du 100e anniversaire de l’église, en 2008, ont créé beaucoup d’enthousiasme dans la population. Cela a beaucoup aidé à dynamiser tout le monde », dit-il. Une assemblée des citoyens de Saint-Bernard a permis de donner aux gens la chance de s’exprimer sur le projet.
Aujourd’hui, la mairesse se félicite du travail accompli. « Les citoyens sont contents, nous avons un milieu de vie plus animé parce que les gens peuvent participer à la vie communautaire. »
Les 24, 25 et 26 février prochain, la 9e édition du Festival de musique traditionnelle aura d’ailleurs lieu à Saint-Bernard : Chantez-vous bien chez nous. C’est là un exemple du dynamisme insufflé au village par la transformation de l’église. Une activité qui fait ses frais et contribue financièrement à la vie communautaire en versant ses profits aux loisirs de la paroisse.
Michel Riopel, le président du comité organisateur, se réjouit de participer à l’essor de la musique traditionnelle, mais surtout de redonner l’église de son village à la population. « Je veux que l’église soit un lieu de rencontre parce que les gens ne se voient plus, ne se parlent plus. Je suis content que notre festival permette d’échanger à nouveau », a-t-il déclaré.
Pour plus d’informations : www.chantezvous.com