Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La vente de semences est partie sur les chapeaux de roue en janvier, mois qui est habituellement plus tranquille. Les semenciers anticipent une hausse importante de leur chiffre d’affaires, mais pas nécessairement de pénuries généralisées.
« On s’attendait à une vague en revenant des Fêtes. Finalement, ç’a été un tsunami et ça n’a pas arrêté », illustre Christian Chartrand, directeur général de Noresco, distributeur des semences québécoises W.H. Perron. L’entreprise a même dû cesser ses ventes temporairement pour être en mesure de répondre à la demande.
Isaac Veilleux, copropriétaire du Potager ornemental de Catherine, à Saint-Apollinaire dans Chaudière-Appalaches, estime avoir déjà réalisé la moitié de son chiffre d’affaires de l’an dernier, qui était déjà deux fois plus important qu’en temps normal.
« On savait que la demande serait là. On a commencé à ensacher d’avance. On réussissait à répondre à la demande, mais là, on commence à avoir de la difficulté », soutient Daniel Brisebois, de la Ferme Coopérative Tourne-Sol, de Les Cèdres en Montérégie. La ferme ne cultive pas toutes ses variétés de semences chaque année. Elle fait une rotation sur trois ans. Cependant, cette année, elle craint de devoir puiser dans ses réserves. « On va devoir revoir notre stratégie et faire des choix sur ce qu’on va cultiver cette année », indique-t-il.
L’engouement pour les semences s’est amorcé en mars 2020 alors que la population s’est davantage mise au jardinage avec la pandémie. « Du jour au lendemain, on a vu la demande exploser. En mars et avril, on a vendu six fois plus que d’habitude », affirme M. Brisebois. Les semenciers estiment que l’engouement pour le jardinage restera encore quelques années.
Pas de pénurie
Pour l’instant, aucun ne craint une pénurie de semences. « [La propriétaire Catherine Sylvain] a toujours eu l’habitude d’en faire trop. On a encore essayé d’en faire trop », souligne Isaac Veilleux. MM. Chartrand et Brisebois soutiennent qu’il y aura peut-être des pénuries de certaines variétés, mais qu’il restera des semences jusqu’en mai pour quelqu’un qui souhaite jardiner.
Par contre, certaines productions ont eu un rendement moindre qu’espéré l’an dernier en raison des conditions climatiques. C’est le cas pour les pois. Il pourrait y avoir des pénuries pour ces espèces, souligne-t-on.