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L’hiver clément que nous connaissons jusqu’à maintenant pousse certains déneigeurs à sortir leurs tracteurs même pour de minimes accumulations de deux centimètres de neige, comme celles du 28 janvier en Montérégie.
« Certains sortent pour donner du service aux clients et leur montrer qu’ils sont au travail, en se disant que de toute façon, les heures des employés sont déjà payées et le coût des tracteurs aussi. Mais ce n’est pas justifié pour deux centimètres, car on ne sait pas ce que la suite de l’hiver nous réserve et il faut calculer; chaque sortie entraîne des coûts de diesel, de l’usure des couteaux, des risques d’accrochage, etc. » fait remarquer Christian Messina, un consultant en gestion et marketing spécialisé en déneigement pour l’entreprise Solutions Solusnow.
Faible rentabilité
La dynamique varie selon les villes du Québec, mais Christian Messina assure que de nombreux déneigeurs dégagent de faibles profits. Il explique que les prix stagnent ces 10 dernières années en raison de l’arrivée de nouveaux joueurs qui a occasionné des guerres de prix par endroits. D’un autre côté, les coûts d’exploitation ont augmenté, en raison de la hausse du prix des tracteurs, de celui des polices d’assurance et des frais de main-d’œuvre. « Ce n’est pas un domaine qui va bien. On en a vu plusieurs déneigeurs vendre leur run », dépeint celui qui a déjà été au volant d’un véhicule de déneigement pendant plusieurs années.
Christian Messina collabore fréquemment avec l’Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec. Il recommande à ceux qui veulent améliorer leur rentabilité de ne pas embarquer dans les guerres de prix et de plutôt se concentrer à améliorer l’efficacité de leurs activités, à informatiser leur gestion, à bien communiquer avec leurs clients et à leur offrir un déneigement fiable et « sur la coche ».