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Le portrait des récoltes et des ventes de pommes pour la saison 2019-2020 présenté lors de l’assemblée générale annuelle des Producteurs de pommes du Québec, le 21 janvier, révèle que les quatre principales variétés cultivées au Québec ont perdu des parts de marché dans les épiceries au profit des variétés importées. Ces parts de marché sont passées de 53 % en 2019 à 50 % en 2020.
« Pour nous, 1 % de parts de marché, c’est considérable. Là, on a perdu 3 % », s’inquiète Jennifer Gagné, conseillère au développement et à la recherche à la fédération. Elle souligne que les prix des pommes du Québec vendues en épicerie ont augmenté en 2020 par rapport à l’année précédente, tandis que ceux des variétés généralement importées ont diminué, ce qui pourrait expliquer le phénomène en partie. Les pommes Ambrosia, par exemple, qui sont majoritairement importées pour la vente dans les supermarchés, sont passées d’un prix moyen de 4,41 $/kg en 2019 à 4,23 $/kg en 2020. Les prix des pommes Granny Smith et Gala, également importées en grande partie, ont respectivement diminué de 0,31 $/kg et de 0,11 $/kg. En revanche, les prix des pommes Empire, Spartan, Cortland et McIntosh, qui sont les principales variétés québécoises vendues en épicerie, ont tous connu une hausse qui varie entre
0,10 $/kg et 0,44 $/kg.
En quête de nouveauté
Néanmoins, les pommes importées demeurent plus chères en moyenne que les pommes du Québec dans les supermarchés. Alors, pourquoi les consommateurs n’optent-ils pas pour les fruits locaux? Jennifer Gagné spécifie qu’au-delà du prix, les consommateurs choisissent souvent les pommes importées, car ils aiment essayer de nouvelles variétés. « Ils sont curieux », souligne-t-elle.
Or, les nouvelles variétés cultivées au Québec sont peu présentes dans les commerces de détail. Elles sont plutôt vendues en kiosque, dans les vergers. « Les volumes ne sont pas assez importants pour qu’on en vende en grande quantité dans les épiceries », fait valoir Mme Gagné.
Des vergers à moderniser La conseillère Jennifer Gagné, des Producteurs de pommes du Québec, perçoit la perte de parts de marché des pommes québécoises en épicerie comme un « message clair » que les producteurs doivent moderniser leurs vergers et cultiver davantage de nouvelles variétés pour être compétitifs par rapport aux importateurs. Dans cette optique, la fédération a demandé au ministère de l’Agriculture du Québec de bonifier le Programme de modernisation des vergers de pommiers du Québec en élevant notamment l’aide financière maximale par entreprise à 100 000 $, soit le double du plafond actuel. « On fait aussi des campagnes depuis plusieurs années auprès des consommateurs parce qu’on veut que les parts de marché des pommes québécoises en épicerie augmentent », souligne Mme Gagné. |