Actualités 26 septembre 2014

La Route des saveurs pour goûter Charlevoix

pates-croches

À la découverte des pâtés croches de Noëlle-Ange Harvey

Pour Noëlle-Ange Harvey, propriétaire de la Boulangerie Bouchard de l’Isle-aux-Coudres, tous ses produits doivent « goûter Charlevoix ». Vedette du numéro de décembre dernier du magazine Vivre à la campagne, cette sympathique boulangère se retrouve dans la nouvelle édition du dépliant de la Route des saveurs de Charlevoix, la toute première route gourmande au Québec. Imprimé à 25 000 exemplaires, ce dépliant sera distribué dans tous les lieux touristiques au cours de la belle saison.

Noëlle-Ange Harvey se fait un point d’honneur de s’approvisionner auprès de producteurs régionaux, notamment pour la fabrication de ses fameux « pâtés croches ». En haute saison, la maison fabrique jusqu’à 600 de ces pâtés croches par semaine, une création culinaire typique de l’Isle-aux-Coudres. De quoi vous remettre l’estomac à l’endroit!

Noella-Bouchard

La petite histoire raconte qu’avant l’arrivée du traversier, les insulaires devaient utiliser leur propre embarcation pour gagner « le continent », comme on disait à l’époque. Noëlle-Ange Harvey dit tenir cette histoire de son grand-père, Alexis. Son second grand-père, Grand-Louis Harvey, se faisait taquiner par les gens de Petite-Rivière-Saint-François où il se rendait bûcher. Les pâtés ronds apportés pour son dîner, malmenés par les flots durant la traversée, n’avaient pas fière allure au moment d’accoster. Pour mettre fin aux railleries, l’homme demande à son épouse de lui fabriquer des pâtés « croches », qui pourront tenir dans le creux d’une main. L’effet est immédiat et les arroseurs demandent même à goûter cette merveille.

« Ce que vous trouviez croche et pas beau, vous traverserez sur l’île pour en manger », aurait répondu fièrement le grand-père, savourant cette petite victoire.

Particularité de La Route des saveurs, le maillage entre chefs cuisiniers et producteurs locaux est mis en évidence. L’initiative qui a pris forme en 1996 compte aujourd’hui une quarantaine d’établissements, tous notés dans les sections Transformateurs ou Restaurateurs.

« L’agroalimentaire est devenu un produit d’appel pour Charlevoix, tout autant que les baleines de Tadoussac. On est encore les seuls à faire le maillage entre producteurs et chefs », affirme Nancy Chabot, coordonnatrice au CLD pour la Table Agro-Touristique de Charlevoix

 « C’est formidable. De plus en plus, on voit les gens arriver avec notre dépliant », confirme le président de la Table Agro-Touristique de Charlevoix, Damien Girard.