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Par Marie-Michèle Lapointe, agente d’information, CRAAQ
Vous vous intéressez aux chevaux? Saviez-vous que nos ancêtres, qui ont défriché les campagnes et façonné le paysage québécois, étaient des éleveurs de chevaux passionnés? La province de Québec est d’ailleurs le berceau du cheval canadien, la plus ancienne race de chevaux en Amérique du Nord. Voici un bref survol de ce joyau du patrimoine culturel du Québec.
Son établissement en Nouvelle-France
On ne trouvait aucun cheval en Amérique du Nord avant que le roi Louis XIV envoie une première cargaison d’une douzaine de têtes vers la Nouvelle-France au 17e siècle. Cent ans plus tard, on dénombrait plusieurs milliers de descendants des quelques dizaines de chevaux acheminés, entre 1665 et 1671, depuis la France. C’est grâce à cette croissance rapide, qui s’est produite sans l’apport de sang extérieur, que s’est développée cette race chevaline. Bien qu’elle soit d’origine québécoise, elle tire son nom de l’époque où la vallée du Saint-Laurent portait le nom de Canada. On l’appelle aussi « cheval canadien-français » ou « petit cheval de fer », en référence à sa vitesse, à son endurance et à son courage.
Dans la nouvelle colonie, le cheval canadien était au cœur de la vie des habitants. Il était si populaire que l’administration a tenté d’en limiter le nombre; on y comptait environ un cheval par cinq habitants. Il était utilisé pour tous les travaux, aussi bien dans les champs que dans les transports, mais également pour les loisirs. La messe du dimanche servait souvent d’occasion pour improviser des courses qui couronnaient le cheval le plus vaillant du village. Les conducteurs de charrette se faisaient un point d’honneur de faire connaître leur adresse et la vigueur de leurs chevaux. De là sont nées les premières limites de vitesse afin de contrer les comportements téméraires de certains propriétaires.
Une reconnaissance officielle
Malgré sa grande popularité, le cheval canadien a failli disparaître après l’arrivée des véhicules motorisés. Heureusement, grâce à des efforts de conservation, la race s’est perpétuée jusqu’à nos jours. En 1999, il a été reconnu comme « cheval patrimonial du Québec » par l’Assemblée nationale, puis, en 2002, nommé « cheval national du Canada » par la Chambre des Communes. En 2007, le ministère des Transports du Québec a modifié tous les panneaux de signalisation québécois comportant un cheval pour y reproduire la silhouette du cheval canadien.
Vous avez le goût d’en connaître davantage sur les chevaux et leur élevage? Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) offre un ouvrage de référence sur le sujet. Consultez le craaq.qc.ca/Publications.
Sites d’intérêt :
Association québécoise du cheval canadien
Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française