Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Des actions pour améliorer la santé des abeilles et réduire leur mortalité sont au cœur du nouveau Plan stratégique de la Table filière apicole du Québec élaboré au cours de la dernière année.
L’augmentation de la diversité florale, qui se fait de plus en plus déficiente dans certaines régions, fait partie des interventions proposées. « Avant, les meilleures régions étaient dans le Sud-ouest. Plus ça va, plus ce sont celles du Nord-est où l’on retrouve une meilleure diversité », soutient Nicolas Tremblay, agronome et conseiller apicole provincial au Centre de recherche en sciences animales de Deschambault. Pour lui, le manque de diversité florale est aussi catastrophique pour ces abeilles que l’utilisation de pesticides.
Anne-Marie Beaudoin, agente de développement de la table filière, précise que « lorsque l’accès à de la nourriture de qualité est plus difficile, les abeilles sont plus susceptibles d’être malades ». Elle rappelle que la mortalité, qui est grandissante depuis quelques années, entraîne des coûts importants.
Sensibilisation des autres producteurs
Le plan stratégique mise sur la communication et la sensibilisation afin d’assurer la survie de ces insectes pollinisateurs. « On veut continuer de sensibiliser l’ensemble des agriculteurs pour changer de petites pratiques, comme retarder la coupe de leurs cultures, qui peuvent avoir des impacts », explique M. Tremblay. En ce sens, les apiculteurs souhaitent que leur domaine soit inclus dans « tout plan d’agriculture durable québécois ».
De plus, devant l’intérêt grandissant pour le métier d’apiculteur, l’agronome soutient qu’il faut mieux encadrer les nouveaux venus dans le domaine et s’assurer qu’ils suivent une formation. « Ce n’est pas si simple et il faut savoir ce que l’on fait, sinon ça peut même nuire aux apiculteurs professionnels. Certains craignent les risques de contamination », dit-il.
Des reines et des nucléi québécois
Parmi les principaux défis des prochaines années se trouve l’autosuffisance en reines et nucléi mieux adaptés aux climats québécois. « On veut que les ruches puissent exploser en mai et soient prêtes à polliniser dès juin. Si les reines sont génétiquement mieux adaptées, ça permettrait de produire mieux », indique M. Tremblay.
Le Plan stratégique 2021-2025 s’articule autour de quatre grandes cibles, soit la coordination de la filière, le positionnement marketing et la promotion générique, la rentabilité des fermes et la viabilité de l’apiculture, puis l’appui au développement du secteur. Anne-Marie Beaudoin précise qu’il sera revu et ajusté annuellement selon l’évolution de la situation.
Petit coléoptère de la ruche Détecté une vingtaine de fois à l’été 2020, le petit coléoptère de la ruche (PCR) sera à surveiller au cours de la prochaine année. « On ne sait pas s’il réussira à survivre, indique Nicolas Tremblay. On ne peut donc dire s’il s’est implanté au Québec. Si oui, ce sera une préoccupation de plus dont les apiculteurs n’ont pas besoin. » Ce parasite avait été introduit dans la province après l’importation sans autorisation de ruches provenant de l’Ontario à la fin mai. |