Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Laval est la troisième municipalité en importance au Québec, mais aussi une région agricole étonnamment très active, si l’on considère qu’elle est une grande ville! C’est là un secret bien gardé qui, dès qu’il est révélé, séduit autant les Lavallois que les visiteurs ravis de découvrir la campagne si près de chez eux. Pour une escapade agrotouristique de fin de semaine, ne cherchez pas plus loin : Laval vous attend!
Faire de l’agrotourisme, c’est rencontrer des passionnés de leur métier qui partagent leurs intérêts et conseils avec vous.
L’horticulteur français Laurent Leblond est un de ceux-là… Propriétaire du Paradis des Orchidées à Sainte-Dorothée, il cultive 1700 espèces d’orchidées réparties en 20 variétés certifiées biologiques, au grand bonheur des amateurs de cette plante exotique.
En fait, ses visiteurs sont privilégiés. M. Leblond, dans sa grande simplicité, est un des plus grands producteurs et experts d’orchidées au Canada et le seul spécialiste au Québec. Il ne fait pas que cultiver des fleurs, il en produit! Il crée ses propres hybrides, qu’il fait pousser dans un laboratoire à Montréal depuis 2006. En août, par exemple, il venait de recevoir une vingtaine de plants de phalaenopsis, ou orchidée papillon, qu’il allait repiquer dans sa serre à Laval. « La première floraison de ces orchidées devrait avoir lieu au printemps 2013, et je ne les vendrai pas avant l’hiver 2013-2014, explique-t-il, afin de leur permettre de bien se développer. » L’horticulteur bichonne ses orchidées, qu’il traite sans pesticides, de un à trois ans avant de les mettre en vente.
Pourquoi donc créer des hybrides ou croisements de deux plants géniteurs choisis pour leurs « qualités » : couleur, substance, disposition de la hampe florale, résistance aux bactéries et insectes? Plusieurs raisons ont poussé Laurent Leblond à produire de nouvelles fleurs, démarche qui demande parfois de cinq à dix ans de recherche en génétique :
• pour ne pas que certaines espèces d’orchidées disparaissent;
• pour le plaisir de créer de beaux plants aux couleurs éclatantes (l’intensité du rouge de son orchidée Roselyne, nommée en mémoire de sa sœur, lui a valu en 2006 le Highly Commended Certificate, décerné par l’American Orchid Society);
• pour obtenir des fleurs résistant naturellement aux maladies et parasites, sans incorporer des gènes ni ajouter des pesticides…
« Je fais de la fertilisation biologique en procédant comme la nature le fait, sans jouer à l’apprenti-sorcier, affirme l’horticulteur avec fierté. On entend de plus en plus parler des risques associés aux produits chimiques. En mai dernier, les causes de la maladie de Parkinson ont été liées à la présence de champs arrosés avec des pesticides. Beaucoup de gens sont venus me voir à la suite de cette nouvelle, parce que je me préoccupe beaucoup de lutte biologique. Quand ils viennent ici, je leur explique ce qu’est la fertilisation sans pesticides, et ils en comprennent l’importance. Je ne distribue presque plus à des magasins parce que dès qu’ils trouvent une bestiole sur mes orchidées, ils me les retournent, et à mes frais. »
Venez lire la deuxième partie de l’article, Une balade à la campagne… lavalloise! (partie 2)