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Les amours d’été sont parfois faits pour durer. Myriam Grenon et Steven Beerwort, deux Québécois qui se sont rencontrés dans l’Ouest canadien en 2004, ont fait naître de leur union cinq beaux enfants et la Ferme Maui, un élevage d’agneaux Dorper sur la terre familiale dans les Cantons-de-l’Est.
Incarnant la septième génération de Beerwort à cultiver la terre à Lac-Brome, Steven a ressenti l’appel de l’aventure en allant travailler dans une ferme laitière de l’Alberta après ses études au Collège Macdonald. Il y est resté quatre ans.
Le destin a voulu que Myriam, une citadine de Québec passionnée d’agriculture et étudiante en agronomie, fasse son stage à la même ferme que ce grand gaillard aux yeux clairs. « On est vite tombés amoureux, raconte Myriam. À la fin de l’été, j’ai dû revenir chez moi, mais Steven et moi, on a maintenu la relation à distance. »
Après l’obtention du diplôme de Myriam, Steven est revenu la retrouver. Le couple a déménagé dans la région de Québec, où tous deux ont occupé divers emplois dans le milieu agricole. Pendant cette période, leurs trois premiers enfants sont nés.
Partir de zéro
Depuis longtemps, Myriam et Steven caressaient le rêve d’avoir leur ferme. Ils ont entrepris des démarches auprès des propriétaires d’une ferme laitière près de Québec, mais celles-ci ne se sont pas avérées concluantes. « C’était difficile parce qu’on n’avait l’appui de personne », confie-t-elle.
Peu après, les parents de Steven ont annoncé qu’ils voulaient vendre la ferme, qui n’était plus exploitée depuis plusieurs années. « Le processus a duré un an, se souvient-il. Ça a été long pour s’entendre sur un prix. Certains nous disaient qu’on ne serait pas capables. »
Le couple a finalement acheté la ferme en 2014 dans le but de démarrer une production laitière avec des taures de remplacement, mais à peine avait-il débuté que ce marché s’est effondré. « Au même moment, on travaillait les deux à l’extérieur pour soutenir la ferme, tout en élevant les enfants, explique Myriam. Il fallait rapidement prendre une décision. »
Le couple s’est tourné vers l’élevage d’agneaux puisque cette production était adaptée aux installations de la ferme. « On a commencé avec deux petits troupeaux qu’il a fallu monter peu à peu », commente Steven.
Après des débuts difficiles, les copropriétaires ont graduellement repris le dessus. Ils ont pu moderniser leur machinerie et ont commencé à louer des terres voisines pour la production de plantes fourragères, ce qui leur permet d’entrevoir le futur avec optimisme. « On aimerait que ça soit plus facile pour nos enfants de reprendre la ferme un jour, souligne Steven. On a travaillé tellement fort pour en arriver là! »
Un horaire réglé au quart de tour Pas facile de concilier les responsabilités reliées à la ferme avec celles de la famille, surtout quand elle compte cinq enfants de 4 à 12 ans! « C’est de la job, concède Myriam en riant. On a établi notre système avec un horaire et heureusement, les plus grands deviennent autonomes. » Malgré tout, le couple ne laisse pas la ferme prendre le dessus sur la vie familiale et les enfants jouent au soccer et au hockey. « On veut qu’ils aient une vie comme les autres enfants et qu’ils soient heureux », précise Steven. |