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ACTON VALE — Cela fait 26 ans que Dominique Lapalme et Chantal Lavallée élèvent des veaux laitiers dans leur pouponnière d’Acton Vale. Pour le couple, chaque petite attention fait la différence, une approche qui se confirme par leur taux de mortalité de moins de 1 %.
Pas moins de 2200 veaux passent annuellement par la pouponnière familiale montérégienne; surtout des Holstein, mais parfois aussi quelques Angus, Blanc Bleu Belge et Hereford. Le couple a longtemps produit des veaux de lait, mais en 2017, il est passé au démarrage de veaux destinés à l’engraissement de veaux de grain ou à l’élevage de bouvillons.
« Nous, nos clients veulent des bons veaux, donc ça ne les dérange pas de payer un peu plus cher… C’est comme si tu veux faire les séries éliminatoires au hockey; ça te prend des bons joueurs! » résume en rigolant Dominique Lapalme.
Les éleveurs ont donc le souci du détail dès l’encan, où leur acheteur sélectionne les veaux de 7 à 10 jours qui font 110 ou 120 livres en moyenne et qui semblent déjà en bonne santé. « Un veau qui part mal, c’est un veau qui finit mal », affirme Marjolayne Lapalme, l’une des filles des éleveurs qui étudie à l’ITA, en soulignant notamment l’importance du colostrum pour que le veau parte du bon pied.
Puis, dès que les animaux arrivent, les producteurs les prennent rapidement en charge. « On leur donne tout de suite de l’eau et des électrolytes le soir en arrivant, pour les booster, vu qu’ils se font ‘‘barouetter’’ d’un site à l’autre depuis le matin… Plus ils arrivent vite à la ferme, mieux c’est », estime Dominique Lapalme.
Petites attentions, grands résultats
L’une des petites attentions supplémentaires que le couple a mises en place est l’intégration de la paille à l’alimentation de tous leurs veaux sur la plus grande période de temps possible. Cet apport en fibre favorise le développement du rumen et réduit par conséquent les ballonnements qui affligent fréquemment les veaux. « Ce n’est pas tous les producteurs qui font ça. Ceux qui ne le font pas se disent qu’ils n’ont pas besoin d’en donner tant qu’il n’arrive rien, mais quand on perd un veau, on perd ce que ça aurait coûté de paille et d’ouvrage en plus », estime Chantal. Elle croit que cette décision a sauvé plusieurs veaux de leur ferme.
Cependant, selon les éleveurs, l’outil faisant la plus grande différence demeure un œil attentif. Et puisqu’ils s’occupent de l’élevage à eux seuls, ils peuvent réaliser un suivi très serré pour chaque bête afin de détecter le moindre changement de comportement indiquant le début d’un problème. « Selon mon expérience, avec un veau, tu as 12 heures pour intervenir pour un soin », lance M. Lapalme.
« Ils prennent très bien soin de leurs veaux, ça c’est certain », confirme d’ailleurs leur acheteur Claude Vasseur, qui élève des veaux de grain depuis une trentaine d’années. Il a commencé à faire affaire avec le couple il y a quelques années, quand il a décidé de fermer la pouponnière de sa ferme pour se concentrer seulement sur l’engraissement. « On avait des loops, des téteuses, mais ça ne marchait pas très bien et on avait un taux de mortalité plus élevé. Puis, on a entendu parler de Dominique et Chantal par l’entremise d’un voisin. Au début, c’était une solution temporaire, mais ça va bien, donc on continue comme ça. On est bien satisfait! »
Dominique Wolfshagen, collaboration spéciale