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Le gouvernement du Québec a annoncé le 16 décembre sa nouvelle Stratégie nationale de production de bois, et l’objectif très ambitieux d’augmenter la coupe d’arbres afin de produire quatre millions de mètres cubes de bois supplémentaires pour 2025. À long terme, la stratégie prévoit même de pratiquement doubler les coupes, pour faire passer la récolte annuelle de 29 à 53 millions de mètres cubes (Mm3) lors des soixante prochaines années.
Le terme « mètre cube » peut paraître flou pour plusieurs lecteurs, et à ce sujet disons que dans les essences de résineux, il faut généralement plusieurs arbres pour donner un seul mètre cube de bois tandis qu’un gros arbre feuillu peut représenter un mètre cube.
Une bonne nouvelle pour l’économie
Le gouvernement estime que l’accroissement des volumes de bois coupés est susceptible de créer des retombées économiques dans 902 municipalités. En 2018, le secteur forestier a contribué à maintenir environ 60 000 emplois directs au Québec, souligne le ministère.
Même si la majorité des augmentations de volumes de bois proviendra de la forêt publique, le gouvernement a l’objectif d’accroître de 1,4 Mm3 la récolte d’arbres en forêt privée d’ici 2025. Les agriculteurs qui possèdent un lot à bois ou les propriétaires de boisés pourront tirer profit de cette annonce, en autant que le ministère donne les moyens aux producteurs forestiers d’atteindre ces objectifs, précise Vincent Miville, directeur de la Fédération des producteurs forestiers du Québec. « Ça va prendre un budget d’aménagement, c’est-à-dire des sommes pour reboiser et entretenir les plantations. Il faudra simplifier la fiscalité des producteurs et améliorer l’environnement d’affaires global afin de rendre la production de bois plus rentable », dit-il en entrevue avec La Terre.
Et la demande?
Le gouvernement peut avoir l’ambition de doubler la production de bois, il faudra que la demande de bois double également et que les prix offerts aux producteurs soient assez intéressants pour stimuler la coupe de bois. D’autant plus que le Québec a perdu une importante part de ses acheteurs de bois avec le déclin de l’industrie des pâtes et papiers. À ce sujet, Québec a dit vouloir stimuler la demande en lançant une stratégie visant à favoriser l’utilisation du bois dans la construction d’immeubles.