Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Depuis quelques années, Marlene Dagenais et Yves Carignan offrent des sapins de Noël comme gâterie aux 10 chèvres de leur fermette de Sainte-Angèle-de-Monnoir, en Montérégie.
Ils redonnent ainsi une seconde vie aux sapins de leur entourage. Les chèvres mettent trois jours pour grignoter les branches et le tronc de chaque arbre. « À la fin, il ne reste qu’un petit bout que je mets dans le feu », mentionne cette enseignante, qui a commencé à donner du sapin à ses chèvres après avoir été informée que les conifères étaient des vermifuges naturels.
Pas un remplacement aux vermifuges
Le vétérinaire Gaston Rioux, président de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, apporte toutefois un bémol important à cette pratique. « Dire que c’est un vermifuge puissant, ce n’est pas vrai. Ce n’est appuyé sur aucune recherche. Le danger pour les petits ruminants est de contracter un parasite intestinal dans le pâturage qui peut être mortel », prévient-il. Selon lui, les propriétaires de chèvres ne devraient pas réduire les traitements vermifuges en donnant des sapins.
Le sapinage doit également demeurer une gâterie et ne pas supplanter l’alimentation principale, estime le Dr Rioux. « Il faut conserver une alimentation équilibrée et éviter un stress alimentaire en offrant un aliment auquel les animaux ne sont pas habitués. Ils peuvent faire une indigestion », avance celui qui est d’ailleurs reconnu pour son expertise en médecine ovine et caprine.
C’est bien le cas chez Mme Dagenais, qui assure que ses chèvres mangent d’abord du foin et de la moulée avant d’obtenir un bout de conifère.