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Pour la première fois cette année, un calendrier de l’Avent a été conçu en intégrant plusieurs fromages fins du Québec. Une initiative qui, dans un contexte de pandémie et de vague d’achat local, a connu un succès retentissant, selon divers intervenants impliqués dans le projet. Derrière ce concept original, toutefois, se cache une logistique complexe.
« Veux-tu savoir combien de nuits je n’ai pas dormi? » a lancé à la blague Daniel Allard, président de Fromages CDA et distributeur de fromages fins. Ce dernier a été approché une première fois par les détaillants IGA, il y a deux ans, pour l’élaboration du projet. Puis, les collaborateurs ont décidé de « vraiment se lancer », au printemps dernier.
« Au début, j’hésitais. Je me disais qu’on ne pourrait jamais faire ça. Des fromages fins, il n’y en a pas un pareil. Il fallait qu’on adapte les formats pour qu’ils fassent environ 28 grammes et qu’ils entrent dans les petites cases. Il fallait aussi s’assurer qu’ils soient encore comestibles au bout de 90 jours », explique-t-il, soulignant que tous les fromages ont été intégrés au calendrier à la main. « Il fallait en choisir qui étaient à pâte plutôt ferme parce qu’ils se conservent mieux », ajoute M. Allard. Il précise que de l’azote a été utilisé pour empêcher les fromages de s’assécher avec le temps et prévenir la formation de moisissure. « On a fait plusieurs tests de conservation. Un grand contrôle de qualité a été fait », assure-t-il.
Visibilité pour les fromageries
Au total, 15 produits différents issus de 9 fromageries du Québec se retrouvent dans le calendrier. Le Cru du clocher et le Fleurs d’ail, de la fromagerie Le Fromage au village, en Abitibi-Témiscamingue, sont notamment du lot. « Dans notre région, deux fromageries ont participé au projet : nous et La Vache à Maillotte. Comme il y a beaucoup d’IGA ici, on s’en fait beaucoup parler », témoigne Hélène Lessard, propriétaire de l’entreprise de Lorrainville, qui reconnaît que la mise en œuvre n’a pas été de tout repos, surtout pour produire des formats adéquats. « Mais ça a valu la peine. On le voyait plus comme une adaptation aux besoins d’un client que comme une contrainte », soutient-elle.
« C’est difficile de voir si ça a une incidence directe sur nos ventes de fromages, mais c’est certain qu’on en entend parler », a commenté pour sa part Alain Dubois, propriétaire de la Fromagerie Rang 9, située à Plessisville, dans le Centre-du-Québec. Trois de ses fromages ont été intégrés dans le calendrier, soit Le Mamirolle, Le Ballot et Le Louis Dubois. « C’est une belle visibilité. Ça permet aux gens de prendre connaissance de ce qui existe grâce au principe de la dégustation », estime-t-il.
Succès inattendu
Vers la mi-novembre, les calendriers ont été distribués dans les épiceries IGA du Québec. Sobeys, propriétaire de la bannière IGA, a confirmé le 10 décembre que tout avait déjà été vendu. « Aussitôt que ça arrivait, ça partait », raconte Daniel Allard, de Fromages CDA, précisant que quatre tonnes de fromages ont été utilisées pour produire l’ensemble des calendriers. « Je pense qu’on aurait pu en vendre 40 % de plus », souligne-t-il, assurant que le projet reviendra l’an prochain.