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« Se réinventer », c’est le mot d’ordre qui a été lancé aux entreprises le printemps dernier quand la nouvelle réalité de la pandémie de COVID-19 s’est imposée. Six mois plus tard, le Vignoble Rivière du Chêne, de Saint-Eustache dans les Laurentides, a fait le virage. Fini les mariages. Son équipe a plutôt mis au point une formule de brunchs et soirées tapas.
« C’est une décision qu’on a vraiment prise en équipe. Et ça n’a pas été de gaieté de cœur, explique Daniel Lalande, propriétaire du vignoble. On est vraiment déçus pour ceux qui rêvaient de se marier chez nous, mais on a remboursé tout le monde, on leur a offert un chèque cadeau de 100 $ et ils pourront venir prendre leurs photos de mariage ici n’importe quand. C’est très peu, je sais, mais c’est le plus qu’on pouvait faire. »
Tous les mariages de l’été avaient été annulés dès le printemps, à la suite des mesures de distanciation imposées par la Santé publique. Ceux de l’an prochain s’annulaient aussi, les uns après les autres. Pour garder son personnel, l’établissement devait réagir.
L’équipe du Vignoble Rivière du Chêne a donc trouvé une solution pour accueillir sa clientèle autrement et l’expérience vécue cet été a comblé toutes leurs attentes. « On s’est dit : ‘‘Pourquoi ne pas faire régulièrement ce qu’on fait parfois à l’occasion, soit des brunchs et des soirées tapas?’’ Finalement, ç’a été plus payant financièrement pour mon équipe de serveurs et ils se sont retrouvés avec de meilleures conditions de vie. Certains sont venus me voir et m’ont dit qu’ils ne souhaitaient plus faire de mariages tellement ils ont apprécié leur été. C’est donc une décision commune, qui satisfait tout le monde », raconte M. Lalande.
En effet, plus besoin de monter et démonter les tables et les salles chaque jour, comme pour les mariages qui demandent des aménagements personnalisés. Le personnel a également été heureux de pouvoir terminer ses journées au plus tard à minuit. De plus, le vignoble s’est trouvé à accueillir plus de 150 personnes par jour, au lieu de 100 pour les mariages.
« On a pris cette décision pour pouvoir voir l’avenir autrement. En tant qu’entrepreneurs, on nous dit que les crises sont des opportunités pour se réinventer. C’est ce qui est arrivé », souligne le vigneron.