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Les travaux avancent bien sur le chantier de la maternité porcine d’Armagh, en Chaudière-Appalaches. Ce nouvel établissement de recherche à la fine pointe de la technologie, piloté par le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ), pourra accueillir ses premiers locataires à la fin décembre.
Rien n’était aussi sûr en avril : la fermeture forcée du chantier pendant un mois en raison de la crise de la COVID-19 laissait présager des retards dans l’échéancier. Malgré tout, Francis Pouliot, ingénieur chargé du projet pour le CDPQ, a bon espoir de pouvoir accueillir les 180 premières cochettes d’ici la fin de l’année, comme prévu. « Les travaux sont achevés à 90 %. Les revêtements intérieurs et extérieurs sont terminés. Il faut encore installer le système d’alimentation et les cases-enclos », explique-t-il. Les locataires continueront à entrer chaque mois par la suite, jusqu’à ce que le centre atteigne sa capacité maximale d’accueil de 600 truies reproductrices.
Vocation multiple
Représentant un investissement de 6,5 M$, la maternité porcine sera dotée d’équipement technologique dernier cri. Elle comptera 60 cages standards et 65 cages ascenseurs (voir encadré). L’endroit aura à la fois « une vocation de recherche de niveau fondamental, appliqué et démonstratif qui profitera à tout le secteur porcin », précise M. Pouliot, et une vocation d’enseignement en collaboration avec le Centre de formation agricole (CFA) de Saint-Anselme.
Gilles Laverdière, enseignant au CFA, espère que les nouvelles installations inciteront un plus grand nombre d’étudiants à opter pour le programme de production porcine. Au cours de la dernière année, seulement trois personnes ont suivi cette formation. « On peut penser que le fait de ne plus avoir de
maternité-école depuis 2014 a pu avoir un impact négatif sur le nombre d’inscriptions », avance l’enseignant.
La maternité porcine d’Armagh est située à 40 km du CFA de Saint-Anselme. Le projet est réalisé grâce à des investissements conjoints du CDPQ, du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec ainsi que du CFA de Saint-Anselme, qui y a investi les sommes reçues des assurances à la suite de l’incendie qui a détruit sa propre maternité-école en 2014.
Exemples d’équipement high tech Cages ascenseurs : Le plancher de ces cages se soulève lorsqu’il détecte le mouvement de la truie pour éviter qu’elle écrase ses porcelets. Système d’alimentation de précision : Plus connu en Europe, ce système permet d’ajuster en temps réel, et à partir de quatre aliments de base, l’alimentation de chaque truie en fonction de ses besoins spécifiques selon son poids et son état (en gestation, après une mise bas ou en quarantaine). Ce type d’alimentation permet trois choses : une meilleure santé de la truie, moins de rejets de phosphore et d’azote dans l’environnement et des économies pour le producteur. La consommation d’eau de chaque animal sera également évaluée en temps réel et des sondes permettront de calculer les émissions de CO2 et d’ammoniaque rejetées dans l’atmosphère. |