Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les producteurs d’œufs pourraient être contraints de réduire une nouvelle fois leur production si la période des Fêtes ne permet pas d’écouler un léger surplus accumulé depuis le début de la deuxième vague de COVID-19. Aucune mesure de réduction du cycle de ponte n’est toutefois envisagée à court terme.
C’est la fermeture des restaurants qui frappe le plus fort la filière, notamment ceux qui servent des déjeuners qui sont une « formidable locomotive pour l’écoulement des œufs », indique le président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec (FPOQ), Paulin Bouchard.
Malgré tout, il se dit persuadé que la période des Fêtes, pendant laquelle la consommation d’œufs augmente toujours considérablement, permettra de rétablir un niveau « normal » dans les entrepôts. De plus, la filière est mieux préparée, selon lui, à affronter cette deuxième vague de la COVID-19 parce que les changements opérationnels pour rediriger la production vers le consommateur après l’effondrement de l’industrie des HRI (hôtels, restaurants et institutions) ont déjà été faits pendant la première vague. « Les surplus sont actuellement de l’ordre de 1 % de notre production alors que pendant la première vague, nous avons atteint des surplus représentant 5 % de la production. Ce n’est donc pas comparable », dit-il.
Craintes pour janvier et février
Par ailleurs, si l’excédent d’œufs ne parvient pas à être écoulé comme prévu pendant la période des Fêtes, le problème pourrait s’accentuer en janvier et en février, deux mois qui enregistrent normalement un creux dans la consommation. « Nous comptons sur un redémarrage du secteur de la restauration pour rééquilibrer les surplus à ce moment-là, sans quoi il faudra peut-être envisager un plan pour réduire la production », craint M. Bouchard.
Rappelons qu’en mai dernier, la Fédération avait demandé à ses membres une réduction de 10 % de leur volume de production pour éviter de devoir jeter des surplus d’œufs accumulés dans les entrepôts. Les producteurs avaient dû faire euthanasier de deux à trois semaines plus tôt de 350 000 à 500 000 poules pondeuses. Une compensation financière leur a été versée pour les pertes engendrées par cette mesure exceptionnelle.