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Le marché Jean-Talon fête cette année ses 80 ans. Si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis son ouverture en 1933, les commerçants restent fidèles au poste, car derrière le succès populaire de ces grands marchés se trouvent des producteurs, approvisionnant et occupant les kiosques parfois de longue date.
Sur la rue Place du Marché-du-Nord, une fine pluie ruisselle sur les toits des kiosques. Des fruits et légumes s’entassent en un ensemble diapré. Beau temps, mauvais temps, les artisans du marché Jean-Talon mettent l’eau à la bouche des visiteurs depuis maintenant 80 ans. Plongeon historique au fameux marché public.
« En 1933, soit quatre ans après la crise économique, le gouvernement a lancé plusieurs projets d’infrastructures pour créer de l’emploi », relate le directeur des communications de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal, Jean Gagnon Doré. Parmi ces projets : le Marché du Nord – qui sera renommé marché Jean-Talon en 1982.
S’il n’y avait à l’époque que quelques producteurs pour se lancer dans la vente de produits frais sur l’avenue Henri-Julien, le marché Jean-Talon compte aujourd’hui 135 membres actifs.
Le directeur des politiques d’Héritage Montréal, Dinu Bumbaru, raconte pour sa part que le marché a été aménagé sur l’ancien terrain du club de crosse Shamrock. Selon lui, le fait qu’il y ait eu un tel club de sport a fait en sorte que les bâtiments se sont construits loin les uns des autres, « laissant par la suite un vide qui a été comblé par le marché ».
Après la pluie le beau temps
L’arrivée des grandes chaînes d’alimentation une trentaine d’années plus tard a grandement affecté la popularité des marchés publics. « L’arrivée des supermarchés et l’étalement urbain vont changer la donne, souligne M. Bumbaru. Il y a alors eu une importante vague de démolition. »
Jean Gagnon Doré rappelle que dans la métropole, seuls les marchés Jean-Talon et Atwater n’ont pas eu d’interruption d’activités au cours de leur existence. Sur la rue Place du Marché-du-Nord, la pluie a cessé et les clients se faufilent entre les caisses de fleurs et les fines herbes, à la rencontre de leurs producteurs chouchous.