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La décision des autorités danoises d’abattre 15 millions de visons d’élevage pour éviter la propagation d’une mutation du coronavirus chez l’humain a entraîné un rehaussement des précautions dans les élevages de visons de la province.
Le Danemark, premier producteur mondial de fourrure, a déployé cette mesure radicale pour éviter que le virus muté compromette l’efficacité d’un futur vaccin. À la suite de cette annonce, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a exigé « que les laboratoires de santé animale soient obligés de déclarer tout diagnostic d’une infection par le SARS-CoV-2 et que les éleveurs et les vétérinaires rehaussent les mesures de prévention face au virus ». Toutefois, « les impacts possibles pour l’élevage de vison au Québec sont très limités », précise Yohan Dallaire, porte-parole du ministère.
Il y a actuellement quatre éleveurs de visons recensés sur le territoire, qui ont des activités sur six sites. Au total, près de 12 000 femelles reproductrices sont enregistrées auprès du MAPAQ.
Autres types d’élevage
Les petits animaux de la famille des mustélidés, comme le furet, le vison, le carcajou ou la belette, sont plus sensibles aux coronavirus virus que d’autres espèces, fait savoir Levon Abrahamyan, professeur au Laboratoire de virologie moléculaire animale de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Pour cette raison, il estime peu probable que le virus affecte d’autres types d’élevage. Un avis partagé par le MAPAQ.
Par ailleurs, M. Abrahamyan remet en doute la stratégie du Danemark, qu’il juge « lourde de conséquences sur le plan éthique et économique ». « Selon moi, il y a actuellement tellement de variations différentes du vaccin qui sont à l’étude que si un vaccin est moins efficace, il y en aura un autre qui fonctionnera », pense-t-il.