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Oubliez les élections américaines, la deuxième vague de la pandémie ou l’arrivée de l’hiver, le sujet d’actualité le plus brûlant du monde agricole virtuel cette semaine en est un de linguistique.
Doit-on dire fourche à foin ou broc à foin ? Fourche à fumier ou broc à fumier ? La question est sur toutes les lèvres, chacun des termes ayant rallié des partisans à sa cause sur les groupes Facebook Machineries agricoles 2.0 et Machineries 2.0. Constatant l’ampleur du débat, La Terre de chez nous a décidé d’aller au fond de choses, pour le bien commun de l’agriculture.
Selon le site Web nomenclature.info, le terme préférentiel à utiliser serait le mot fourche. En effet, selon la définition, une fourche à foin est un instrument composé d’une traverse arrondie munie de deux ou trois fourchons en bois ou en métal, écartés, légèrement recourbés, fixés à un manche en bois. L’outil sert à manipuler le fourrage. Le terme broc à foin peut aussi servir à désigner l’outil, mais est classé dans la catégorie des termes non préférentiels. L’utilisation du mot fourche l’emporte donc ici.
D’ailleurs, selon le Larousse, le terme broc désigne un récipient haut à usage domestique, à col resserré, muni d’un bec évasé et d’une anse. On peut se servir d’un broc pour transporter des liquides.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) abonde aussi dans le même sens. Une fourche à foin est définie comme une fourche généralement munie de trois à cinq dents fines et légèrement recourbées, utilisée pour retourner ou ramasser le foin et le compost léger. Le terme broc renvoie quant à lui à un récipient servant à transporter des liquides ou à de l’argot professionnel pour désigner un brocanteur.
Poignée ou pas de poignée ?
Mais qu’en est-il de la poignée ? Pourquoi certaines fourches en ont et d’autres non ? Toujours selon le site nomenclature.info, c’est la fourche à fumier qui, parfois, serait terminée par une poignée. La définition se lit comme suit : instrument composé d’une traverse munie de quatre fourchons en métal, légèrement recourbés et pointus, fixée à un manche en bois, parfois terminé par une poignée.
Encore une fois, le terme broc à fumier n’est pas proscrit, mais est désigné en tant que terme non préférentiel. On peut aussi utiliser les termes pic à fumier, mais on préfère l’utilisation du mot fourche.
De son côté, l’OQLF définit une fourche à fumier comme une fourche généralement munie de quatre à dix dents incurvées et pointues, qui est utilisée pour ramasser ou retourner le fumier. On ne trouve toutefois aucune mention sur la présence d’une poignée ou non.
Alors, qui gagne ?
Alors, fourche ou broc ? Bien que le mot fourche soit désigné comme terme préférentiel, l’utilisation du mot broc pour désigner une fourche à foin ou une fourche à fumier n’est pas proscrite par la langue française. Il est donc acceptable de l’utiliser, mais il serait préférable d’utiliser le mot fourche.
Qui a raison donc ? Un peu tout le monde. Prochain débat maintenant : Grange ou étable ?
À propos du site nomenclature.info
Nomenclature pour le catalogage des objets de musée est une liste structurée et contrôlée de termes pour les noms d’objets, organisés selon un système de classification qui sert de base à l’indexation et au catalogage de collections d’objets fabriqués par l’homme. Nomenclature est utilisé pour créer et gérer des fiches descriptives d’objets de collections en sciences humaines dans les musées et d’autres organismes, en mettant l’accent sur les objets pertinents à l’histoire nord-américaine. Nomenclature est le système de classification muséal et le vocabulaire contrôlé le plus couramment utilisé pour les collections historiques et ethnologiques en Amérique du Nord.