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Les producteurs de la Montérégie ne digèrent toujours pas que Walmart Canada impose depuis le 14 septembre à ses fournisseurs (agriculteurs inclus) des frais pouvant atteindre 6,25 % des commandes.
« On va-tu faire quelque chose? Il faut être plus revendicateur », a insisté Normand Gagnon. Ce producteur de Saint-Jean-sur-Richelieu est intervenu longuement sur ce sujet lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles (UPA), le 8 octobre.
Le président général de l’UPA, Marcel Groleau, a également fait part de son insatisfaction à l’égard de la décision de Walmart, répondant toutefois à
M. Gagnon qu’il était prématuré de manifester maintenant. « Mais ça n’exclut pas qu’on le fasse éventuellement », a-t-il spécifié. Le président a expliqué que l’UPA avait pris action contre cette décision de Walmart en envoyant une demande d’enquête au Bureau de la concurrence du Canada. Il a ajouté que Walmart n’était pas la seule entreprise à user de ce genre de pratique. L’UPA songe à mettre en place un code de bonnes pratiques où les entreprises qui achètent des aliments sont obligées d’afficher leurs marges, comme c’est le cas en France.
« Il va être trop tard »
Normand Gagnon est alors revenu à la charge, souhaitant des actions plus musclées et immédiates. « Dans deux ou trois ans, tous les autres vont faire pareil comme Walmart. Ils vont charger 6,25 %. Ensuite ils vont monter ça à 10 % et à 15 %. Il va être trop tard à ce moment-là, Marcel. On va être tous morts [nos entreprises] », a-t-il prédit.
La majorité des délégués ont voté une résolution par vidéoconférence demandant à l’UPA d’accentuer la pression afin d’interdire l’imposition de ces frais aux fournisseurs.
Rappelons que Walmart Canada a envoyé une lettre à ses fournisseurs à la fin juillet les prévenant que des frais de 1,25 % pour le développement des infrastructures et de 5 % pour les produits vendus sur son site Web seraient prélevés.