Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La COVID-19 entraîne son lot d’incertitudes économiques, mais les acériculteurs et les acheteurs de sirop d’érable pourront compter sur de la stabilité dans leurs prévisions au moins jusqu’en 2022.
À la fin du mois de février, soit environ deux semaines avant que l’état d’urgence sanitaire ne soit décrété dans la province, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) et le Conseil de l’industrie de l’érable (CIE) s’entendaient sur une Convention de mise en marché du sirop d’érable en vrac valide pour les années 2020, 2021 et 2022.
C’était la première fois que les deux parties signaient pour trois ans et surtout, pour des prix fixés à l’avance. « La dernière entente était d’une durée de deux ans, mais nous avions convenu de la prolonger d’un an. La grosse différence, c’est qu’auparavant, les prix devaient être négociés chaque année », explique Isabelle Lapointe, directrice générale adjointe au PPAQ.
Et malgré la COVID-19 qui a tout chamboulé, aucune des deux parties n’a demandé à rouvrir la convention. « Pour les producteurs qui ont eu des impacts dans leurs opérations, nous les avons référés aux différents programmes mis en place par le gouvernement », souligne Mme Lapointe.
Au chapitre des ventes en date du 31 juillet dernier, les PPAQ déclaraient avoir écoulé environ 72 millions de livres de sirop, soit une hausse de 7 % par rapport à 2019 à la même période. En 2019, ce sont près de 127 millions de livres qui avaient été vendues.
« Les indicateurs sont très positifs pour le moment, mais c’est encore trop tôt pour dire si ça sera un peu plus ou un peu moins », analyse la directrice générale adjointe. Avec le début de l’automne toutefois, il y a un sentiment d’incertitude qui plane reconnaît-elle.
« On sent quelques fois un peu de nervosité quand on parle avec les transformateurs. Je crois que les acheteurs ont emmagasiné un peu plus de sirop que normalement pour le mettre en consignation chez eux afin de voir comment ça va se passer. »
Ce flottement se ressent particulièrement aux États-Unis, un marché qui représente quand même 60 % des exportations. « C’est évidemment notre plus gros client. Ils en produisent de plus en plus, mais ils ne sont pas autosuffisants et c’est tant mieux pour nous », note Isabelle Lapointe.
Le sirop québécois est actuellement exporté dans une soixantaine de pays. Après nos voisins américains, le marché en émergence est celui de l’Allemagne. Suivent ensuite, dans des proportions similaires, le Japon, le Royaume-Uni, l’Australie et la France. « Nous sommes un peu en Chine, mais ce n’est pas énorme », termine la directrice générale adjointe des PPAQ.
Bernard Lepage, collaboration spéciale