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L’industrie agroalimentaire canadienne va accroître ses investissements technologiques pour réduire ses besoins de main-d’œuvre en prévision d’autres crises comme l’actuelle pandémie mondiale.
C’est ce qu’a déclaré Craig Klemmer, économiste principal chez Financement agricole Canada, lors d’un webinaire intitulé Faire face aux impacts de la COVID-19 sur l’agroalimentaire, organisé par Exportation et développement Canada.
« La fermeture d’usines de transformation des viandes [pour protéger les employés] et la difficulté de faire venir des travailleurs temporaires étrangers sont parmi les conséquences les plus importantes de la pandémie sur l’industrie », a indiqué l’économiste.
Ces fermetures d’usine et ces restrictions frontalières ont eu un effet domino sur les inventaires et les chaînes d’approvisionnement, a-t-il rappelé avant de souligner la baisse des revenus des producteurs et la hausse du coût du panier d’épicerie pour le consommateur.
« Il va sans dire que ces perturbations de main-d’œuvre ont causé des problèmes pour tout le monde », a dit M. Klemmer, tout en rappelant les coûts occasionnés par l’instauration de mesures sanitaires supplémentaires dans toute l’industrie.
Selon M. Klemmer, l’industrie canadienne a déjà tiré des leçons de cette crise. De nombreuses entreprises comptent ainsi réduire ses besoins de main-d’œuvre, maillon fragile de la chaîne, grâce à des investissements dans la technologie. « La main-d’œuvre sera toujours une question délicate, tous secteurs confondus. L’automatisation et la mécanisation sont bien sûr des solutions possibles pour récolter des produits frais ou pour transformer nos aliments. Plusieurs procédés sont déjà en place et cette tendance va s’accroître. Mais les entreprises vont chercher à trouver un équilibre pour répondre aux besoins des consommateurs. »
Le confinement imposé au printemps par les autorités sanitaires, la fermeture des restaurants et le télétravail ont d’ailleurs provoqué des changements de comportements des consommateurs. Cette évolution provoque des occasions à ne pas manquer, croit l’économiste.
« Les consommateurs expriment des besoins différents auxquels il faut être attentif. Je pense notamment aux coupes de viande. Les clients demandaient auparavant de la viande désossée. Aujourd’hui, ils veulent de la viande avec les os [vendue moins cher]. Il y a aussi une demande croissante pour les protéines végétales», a-t-il affirmé.
Ce dernier estime néanmoins que l’industrie agroalimentaire figure parmi les secteurs de l’économie canadienne les moins affectés par la pandémie. « S’alimenter est un besoin de base », a précisé M. Klemmer.