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Pour prévenir les accidents liés aux gaz d’ensilage, le fabricant de silos Michel Lagacé et son équipe devaient étudier la possibilité de construire un système permanent de ventilation intégré aux silos lorsque la crise de la COVID-19 s’est abattue sur le Québec. Ce projet reprendra à la fin de la saison d’ensilage en octobre.
Les accidents et décès liés aux gaz d’ensilage dans les fermes ont malheureusement été nombreux ces dernières années. Cela a poussé l’Union des producteurs agricoles, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et les principaux fabricants de silos à se rencontrer au printemps pour tenter d’améliorer la situation, notamment en ce qui a trait à la ventilation, explique M. Lagacé. « Durant les enquêtes de la CNESST, il y a eu des tests faits par rapport à la méthode suggérée, qui était d’utiliser le souffleur d’ensilage pour ventiler, mais dans certaines situations, il semblerait que le souffleur d’ensilage ne soit pas suffisant pour bien ventiler », indique le directeur général de Silo Supérieur.
Le spécialiste des questions agricoles à la CNESST, François Granger, rappelle qu’un souffleur à fourrage est conçu à la base pour le remplissage des silos et non pour leur ventilation. « Si la hauteur libre [au-dessus de l’ensilage] est de plus de 15-20 pieds et qu’en plus, la configuration de l’arrivée d’air ou des obstacles nuisent, la ventilation avec un souffleur ne sera pas très efficace », dit ce dernier.
À la suite de la rencontre printanière, Michel Lagacé a décidé d’évaluer la faisabilité d’intégrer aux silos de façon permanente un système avec une capacité de ventilation supérieure à celle d’un souffleur d’ensilage. Idéalement, le système serait intégrable dans les silos neufs comme dans les silos existants. Si le projet allait de l’avant, le fabricant estime que le produit pourrait être disponible dans deux ans.
M. Lagacé met toutefois les producteurs en garde : le système de ventilation ne se substituera pas à la détection des gaz durant l’ensilage. Un producteur ne sera entièrement protégé contre les gaz d’ensilage que s’il est muni d’un détecteur de gaz, d’un système de ventilation adéquat ainsi que d’un harnais relié à une ligne de vie pour prévenir les chutes.