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Le prix du veau de lait, qui avait chuté drastiquement ce printemps avec la COVID-19 et la fermeture des restaurants, demeure bas, au moment où la haute saison de vente aux abattoirs approche. « La dernière fois que j’ai vu ça, une situation comme ça, c’est pendant la crise de la vache folle en 2003 », commente le président-directeur général de Délimax, Fabien Fontaine.
Il estime que les producteurs de veaux de lait perdent encore, en ce moment, plus de 100 $ par tête. « Ça reprend tranquillement, mais c’est vraiment long », note celui qui détient des élevages un peu partout au Québec, ainsi que des usines d’abattage et de transformation. Il estime avoir dû stocker plusieurs millions de livres de viande invendues aux restaurants du Québec, mais aussi sur le marché de l’exportation. « Les restaurants ne roulent pas à plein régime et on ne peut pas exporter à cause de la COVID-19. On ne sait pas quand ça reprendra », détaille-t-il.
Pierre-Luc Nadeau, producteur en Beauce, estime quant à lui ses pertes à 160 $ par tête. « Si le prix demeure comme ça en octobre, ce sera une catastrophe », craint-il. « Ça fait des mois que le prix du veau de lait ne couvre pas le coût de production. Je n’ai pas droit à la PCU [prestation canadienne d’urgence] et je n’ai pas de revenus en ce moment », se désole-t-il.
Aide réclamée
Les producteurs de veaux de lait doivent rencontrer sous peu le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, pour leur faire part de la situation qui devient de plus en plus préoccupante. « Ça va prendre une aide du gouvernement pour sauver la filière », conclut Fabien Fontaine.