Montréalais d’origine, Jac Mat n’aurait pas dû échouer à Saint-Georges de Beauce. Avant d’y mettre les pieds pour la première fois, il n’avait pas la moindre idée où se trouvait cette région!

S’il y a suivi son amoureuse de l’époque, il y a une dizaine d’années, il a facilement résisté à l’envie de rentrer au bercail après sa rupture.

« C’est une bénédiction. Il y a une vérité et un bonheur d’être ensemble ici qu’on ne ressent pas en ville », affirme-t-il simplement pour expliquer son attachement.

Avec son éternel chapeau noir, il est vrai que Jac ne passe pas inaperçu. Outre son site Internet www.jacmat.com, il tient également un journal virtuel www.tamtammagazine.com.

Le travail de Jac Mat, un autodidacte, cadre bien avec le caractère inventif des Beaucerons. Il se définit d’ailleurs comme un patenteux heureux quand il peut exprimer son besoin de création. Tout l’intrigue. Il veut savoir comment les choses fonctionnent.

Depuis un an et demi, il consacre une partie de ses temps libres à la conception et à la construction d’un dériveur, sur le modèle d’un Optimist, ce petit voilier d’apprentissage, dont il aimerait faire profiter les jeunes.

Fervent amateur de voile, Jac Mat était loin de se douter qu’il pourrait s’adonner à sa grande passion dans la Beauce. Ce n’est qu’une fois installé à Saint-Georges qu’il a réalisé que la Chaudière était cette impétueuse rivière qui sortait autrefois de son lit chaque printemps pour faire la une du téléjournal. Ce cours d’eau n’avait pas vraiment la réputation d’être navigable! Jusqu’à la mise en service en 2003 d’un barrage rétractable pour relever le niveau d’eau au centre-ville de Saint-Georges. Baptisé Les deux rives, l’ouvrage a été édifié par un organisme sans but lucratif, la Corporation Rendez-vous à la rivière.

« Je suis le seul à faire de la planche à voile ici, s’amuse-t-il. Je rêve de mettre mon invention au service des jeunes. Avec une vingtaine de dériveurs et des bouées pour organiser des courses, j’ai la conviction qu’ils adoreraient ça. La voile m’a tellement apporté; elle a changé ma vie. C’est magique de se déplacer avec le vent. Comme si une main invisible vous transportait. »

Pour en savoir plus, procurez-vous le magazine Vivre à la campagne, été 2012, maintenant en kiosque!