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En réponse aux attentes des consommateurs, la coopérative Nutrinor souhaite inscrire la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean parmi les leaders mondiaux de l’agriculture durable. L’entreprise a lancé plus tôt cet été un Pacte agricole durable Nutrinor (PADN), invitant ses 900 membres producteurs à faire le saut.
Unique au Québec, le modèle emprunté par le PADN se distingue par sa portée puisqu’il englobe tous les secteurs de la production agricole, autant animale que végétale, traditionnelle que biologique.
« Notre expérience de développement durable acquise au fil du temps, nous avions le désir de la transférer aux producteurs, note le président de Nutrinor, Dominic Perron. La difficulté, c’est qu’il n’y avait pas d’entreprise pour nous accompagner. »
S’inspirer des meilleures pratiques
Dans le cadre du nouveau pacte, un employé spécialisé en développement durable s’est vu confier la coordination de l’équipe d’experts-conseils chargée d’intervenir auprès des producteurs. Nutrinor veut soutenir des changements sur les plans de l’environnement, de l’économie et de la responsabilité sociale. Pour ce faire, l’entreprise s’est inspirée des meilleures pratiques, tablant sur certaines initiatives déjà couronnées de succès en Europe.
« L’automne dernier, nous sommes allés au Danemark et en France pour voir ce que les partenaires de l’industrie font pour accompagner. Nous avons vu des cas concrets et sommes revenus avec la certitude que c’était possible de devenir un leader mondial », confirme M. Perron. La coopérative laitière Arla au Danemark et Vivescia en France ont notamment servi d’exemples pour le projet de Nutrinor.
Diagnostic et plan d’action
Dans les faits, le PADN se traduit par un contrat que signent la coopérative et le producteur. Outre la formation offerte aux participants et la possibilité qui leur est donnée de prendre part à des groupes de discussion, un diagnostic de la ferme est produit. Par la suite, un plan d’action est élaboré. L’objectif consiste à passer en revue tous les volets de l’entreprise et à soumettre des pistes d’amélioration.
« En ce qui a trait à l’axe environnemental, ce peut être d’aménager des bandes riveraines à proximité des cours d’eau. Pour la dimension sociétale, on pourrait envisager la mise en place d’un fonds de pension pour ses employés, ou encore d’adhérer à une mutuelle de prévention. Nutrinor n’exige aucun coût, si ce n’est, pour chaque producteur, d’apposer sa griffe sur le contrat », conclut le président.