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Outrée par de nouveaux frais imposés par les grands détaillants en alimentation à leurs fournisseurs, l’Union des producteurs agricoles (UPA) veut faire cesser la pratique. Son président Marcel Groleau contactera ses partenaires dans les prochains jours pour organiser la mobilisation au Québec et ainsi se joindre à celle déjà amorcée à l’échelle canadienne.
Selon un article paru dans La Presse, Walmart a l’intention de financer des investissements de 3,5 G$ au Canada en refilant une partie de la facture à ses fournisseurs. Dès septembre, le géant américain réduira ses paiements de 1,25 % pour les produits vendus en magasin et de 6,25 % pour ceux vendus par Internet. D’autres détaillants pourraient l’imiter.
La nouvelle a fait bondir sept associations canadiennes représentant des milliers de transformateurs alimentaires et producteurs agricoles. Dans une déclaration conjointe, elles soulignent que ces « frais et pénalités arbitraires » entraîneront une baisse des investissements et de l’innovation dans les produits », de même qu’une baisse de revenus pour les producteurs agricoles. Elles pressent les gouvernements d’adopter un code de bonnes pratiques comme le Royaume-Uni l’a fait en 2009.
Sans action gouvernementale, le nombre de fournisseurs risque de fondre, croit Marcel Groleau, qui craint que les producteurs agricoles aient plus de difficultés à écouler leur production.
La ministre fédérale de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, s’est dite déçue d’apprendre l’imposition de frais supplémentaires par des grands détaillants en pleine pandémie. « Pour assurer la robustesse de la chaîne d’approvisionnement alimentaire canadienne, nous nous devons d’avoir un secteur agricole et agroalimentaire en bonne santé financière », a-t-elle indiqué à La Terre.