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L’entreprise de recyclage de carcasses d’animaux Sanimax n’a pas constaté de hausse marquée des décès dans le secteur porcin lors de la récente vague de chaleur au Québec, comme cela avait été le cas en 2018. Les Éleveurs de porcs du Québec associent en partie ce phénomène à l’amélioration des installations dans de nombreuses porcheries ces dernières années, notamment avec l’ajout de systèmes de ventilation adaptés.
« On a fait du chemin dans l’industrie, mais il en reste à faire. Les producteurs continueront d’investir dans les prochaines années pour moderniser leurs équipements », explique le président du regroupement, David Duval. Il ajoute que la problématique entourant les porcs en attente aurait été « réglée » dernièrement, ce qui aurait aussi contribué, selon lui, à limiter le nombre de décès lors de la dernière vague de chaleur.
Professeure invitée de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Martine Denicourt confirme que la ventilation adaptée dans les porcheries est essentielle. L’experte qui se spécialise en médecine porcine conseille également aux éleveurs de se prémunir d’un brumisateur pour rafraîchir les bêtes en période de canicule, plutôt que d’un système d’arrosage en goutte-à-goutte. « Ça crée moins d’humidité », explique-t-elle. « Les porcs se déshydratent très facilement et ne doivent jamais manquer d’eau », prévient-elle par ailleurs, rappelant que ces animaux sont particulièrement vulnérables en périodes de grande chaleur et d’humidité, puisqu’ils n’ont pas de glandes sudoripares.
Les bovins plus tolérants à la chaleur
Bien qu’il reconnaisse que les vaches ne sont pas à l’abri de subir un stress thermique en période de canicule, le président des Producteurs de bovins du Québec, Claude Viel, rappelle que ces bêtes sont de nature plus tolérante à la chaleur que d’autres animaux comme les porcs. « On ne m’a pas rapporté de problèmes particuliers en lien avec la dernière canicule », assure-t-il, soutenant que la santé des bêtes peut être affectée dans les étables mal ventilées.
« On peut aussi remarquer une baisse de la production de lait. En période de canicule à l’étable, les animaux doivent être placés à l’ombre, avoir de l’eau à volonté et il est préférable de surveiller les bébés », note-t-il, assurant que l’élevage au pâturage, quant à lui, présente peu de risques durant les grandes périodes de chaleur, si les bêtes ont accès à un boisé pour se cacher du soleil et à de l’eau à volonté.
Pour prévenir la déshydratation Le professeur Jean-Pierre Vaillancourt, de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, souligne que diverses formes de vitamines comme des électrolytes ou du sodium peuvent être ajoutées à l’eau que les poulets ou les porcs consomment en période de canicule. Cela a pour effet de prévenir la déshydratation et de régulariser l’équilibre entre les acides et les bases dans leur corps en période de canicule. « Il faut ajuster la ventilation dans les poulaillers quand il fait très chaud et éloigner les oiseaux les uns des autres le plus possible », remarque par ailleurs celui qui se spécialise en santé des oiseaux de production comme le poulet et la dinde. |