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La pandémie a bouleversé les habitudes de consommation des Canadiens, notamment pour les fruits et légumes surgelés et en conserve qui se sont retrouvés plus que jamais dans leur panier d’épicerie au cours des dernières semaines.
C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude de la firme Nielsen pour le compte de l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL), qui a été présentée à ses membres le 28 mai. Le leader mondial des analyses de marché a étudié les impacts de la COVID-19 sur les ventes de ces végétaux chez les grands détaillants au Canada.
Les données les plus marquantes se trouvent du côté des aliments transformés. Alors que les ventes de surgelés avaient déjà légèrement augmenté en février, elles ont bondi de façon spectaculaire en mars pour ensuite redescendre en avril dernier, tout en demeurant très élevées. Scénario semblable pour les produits en conserve, dont la demande était stable avant la crise, mais qui a littéralement explosé en mars pour maintenir une forte croissance en avril.
Effet de stockage
Le vice-président Est du Canada pour la firme Nielsen, Francis Parisien, évoque l’effet de stockage qui s’est surtout fait ressentir au début de la crise. « Les gens veulent aller moins souvent en magasin et se procurent des aliments qui durent plus longtemps », précise-t-il, ajoutant que les consommateurs retournent graduellement vers les aliments frais.
Ce dernier estime toutefois que cette tendance sera encore au rendez-vous pour les prochains mois. « On ne pense pas que ça va diminuer tout de suite. Il faut mieux comprendre la recherche de sécurité des consommateurs », a-t-il affirmé. L’étude prévoit d’ailleurs que d’ici la fin juillet, les ventes seront en augmentation de 22 % pour les surgelés et de 10 % pour les aliments non-périssables, tels que les fruits et légumes en conserve.
Plus d’achats en ligne
Par ailleurs, le rapport évoque une augmentation de 65 % des ventes en épicerie, toutes catégories d’aliments confondues, pour les quatre premiers mois de 2020 versus l’ensemble de l’année dernière. On apprend aussi, sans grande surprise, que le commerce en ligne ressort gagnant de la crise, avec une hausse de 44 % au cours des derniers mois. Par contre, le géant Costco a été boudé par près de la moitié des gens (47 %) qui s’y rendent moins souvent. « Avec les longues files, c’est devenu plus stressant pour eux d’y aller! » souligne M. Parisien.
Quoi qu’il en soit, 68 % des Canadiens disent cuisiner davantage à la maison depuis le début du confinement. Il y a aussi plus de millénariaux qui visitent les supermarchés depuis la fermeture des salles à manger.