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La COVID-19 ne freinera pas les ardeurs des producteurs maraîchers friands de nouveauté et de rareté. Sondés sur leurs intentions, deux agriculteurs ont présenté à La Terre des légumes méconnus qu’ils feront pousser pour la première fois cette saison où sur lesquels ils miseront différemment, en raison de la crise.
Jean-Thomas Fortin, producteur à la Ferme maraîchère de La Bordée des corneilles, devra faire preuve de créativité pour vendre ses pommes de terre germanbutterball biologiques qu’il cultive depuis maintenant trois ans. L’agriculteur de Charlevoix explique que son goût naturel de beurre rend cette pomme de terre populaire auprès des restaurants haut de gamme de la région. Or, comme ces établissements sont fermés cette année, M. Fortin devra commercialiser le produit différemment et se trouver de nouveaux acheteurs. « On a déjà une entente avec un supermarché IGA qui nous en achètera », dit-il, reconnaissant que le prix du légume, deux à trois fois plus élevé que celui d’une pomme de terre de table régulière, pourrait décourager le consommateur à en acheter en épicerie. « Pour que ça marche, il faut mettre l’accent sur son goût particulier. » Comme autres innovations, M. Fortin cultivera pour la première fois, cette année, le blé d’Inde bleu, le tomatillo mauve (une petite tomate pour faire des salsas épicées) et le concombre silverslicer de couleur blanc crème, qui se veut croquant et sucré.
Une clientèle pour les légumes africains
Pandémie ou non, le producteur Edem Amegbo, d’East Farnham en Montérégie, ne se privera pas d’essayer de nouvelles choses cet été. Celui qui cultivait déjà des légumes africains, tels que l’okra et l’aubergine africaine, compte ajouter la corète potagère et la brède mafane à sa production cette saison. « J’ai fait des tests pour la corète potagère les années passées, mais je n’avais pas la bonne technique pour la faire pousser. J’ai fait mes semis différemment, cette saison », explique-t-il, ajoutant qu’il ne connaissait pas du tout la brède mafane, avant qu’une cliente réunionnaise de Montréal lui en demande. « Ça pousse à l’île de La Réunion. J’étais curieux, alors je me suis dit que j’allais essayer ça », raconte celui qui commande ses semences directement du Togo, en Afrique, ou des États-Unis. « Il y a une communauté africaine dans le coin de Granby et aussi à Montréal. Ils adorent pouvoir consommer des produits de chez eux, alors je leur en offre. »